Un spectacle
de la Compagnie Aliné@
conçu et mis
en scène par Julien Gué
Il est bien compliqué de parler de son
propre travail, je serai donc (pour une fois !) un peu laconique dans mes
propos. Mais bon, un vieil adage ne dit-il pas : « On n’est jamais si
bien servi que par soi-même » ? Alors laissons-nous aller à un tout
petit peu d’auto satisfaction !...
La Compagnie Aliné@ existait depuis déjà
plusieurs années lors de mon arrivée à Tahiti. Assez rapidement toutefois, nous
avons sympathisé et décidé de faire un petit bout de chemin ensemble sur les
planches. Cette collaboration donna naissance à deux spectacles :
« Île et Tardieu » puis « Jeu de planches ».
Comme son nom l’indique, « Île et
Tardieu » est un montage réalisé à partir de saynètes issues pour
l’essentiel du « Théâtre de chambre » de Jean Tardieu. Outre l’aspect
très plaisant de ces textes, le choix en était aussi dicté par le désir de
faire que chacun des nombreux acteurs de la troupe puisse trouver sa place et
son plaisir dans cette aventure.
A l’époque, les seuls (et rares)
spectacles de théâtre proposés au public de Tahiti consistaient en des pièces
de boulevard, dans le meilleur des cas venus de France métropolitaine.
S’il y eut des expériences théâtrales
polynésiennes intéressantes dans un passé un peu plus lointain, elles furent
toutes étouffées par un pouvoir peu enclin à ce que quiconque puisse prendre la
parole, et surtout pas les artistes. Mais ceci fera l’objet d’un article en
soi.
Le fait est qu’une mise en scène dynamique
portant de vrais choix artistiques avait de quoi déstabiliser un public habitué
à des spectacles des plus conventionnels et sans aucune prise de risque à quel
que niveau que ce soit.
« Île et Tardieu » fut un bon
spectacle de divertissement : drôle, enlevé, porté par des comédiens
pleins de talent et d’énergie qui avaient accepté avec plaisir de se soumettre
aux idées farfelues d’un metteur en scène venu d’ailleurs. Ce fut, en tout cas,
pour moi un vrai plaisir que de monter ce spectacle, et je les en remercie.
En effet, en arrivant en Polynésie, je
pensais très sincèrement avoir mis un point final à ma carrière théâtrale.
PS : Si le
montage photos qui accompagne ces quelques lignes est en noir et blanc et de
piètre qualité, la faute en est à un méchant virus informatique qui, un jour,
eût la mauvaise idée de s’attaquer à mon ordinateur sans me demander mon avis.
J’espère que vous me pardonnerez ce petit inconvénient qui sera réparé très bientôt : La Compagnie Aliné@ m'a très gentiment retrouvé tous les clichés dans ses archives ! .
Un article de Julien Gué
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