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lundi 15 octobre 2012

Raiatea, l’île sacrée


Cœur historique de la Polynésie

Berceau de la civilisation polynésienne, Raiatea est la plus grande des Îles-Sous-Le-Vent. Elle recèle le plus beau et le plus important marae de Polynésie.

Entre Huahine et Bora Bora, à 210 km (Ouest -Nord-Ouest) de Tahiti, Raiatea partage le même lagon avec l’île de Taha’a.

Raiatea et Taha’a : deux îles dans un même lagon
L’Île sacrée, est incontournable à plus d’un titre. D’abord pour son rôle historique central dans l’implantation et le déploiement du peuple Ma’ohi sur l’ensemble des archipels qui forment aujourd’hui la Polynésie française.

Ensuite, et surtout, pour son importance fondamentale dans la mythologie et la religion traditionnelle polynésienne.

Géographie de l’île sacrée
Raiatea est l’une des trois plus grandes îles de Polynésie française. Elle ne compte pourtant qu’un peu plus de 12500 habitants (recensement de 2007).

Enfermée dans le même lagon que l’île de Taha’a, l’île sacrée est surplombée par plusieurs sommets très abrupts dont le point culminant, le mont Toomaru, culmine à 1017 mètres.

Dominant Uturoa, le mont Tapioi
Au cœur de l’île, le Mont Temehani abrite l’emblème de l’île sacrée, une fleur unique au monde : le tiare Apetahi.

La population est assez équitablement répartie sur le tour de l’île, soit un parcours d’une centaine de kilomètres.

La côte, découpée par de profondes et belles baies bien protégées, est bordée d’une végétation luxuriante.

Une route traversière permet de relier la baie Faatemu à la baie Faaroa en passant au pied des flancs impressionnants du Mont Oropiro.

Uturoa vue du mont Tapioi
Aujourd’hui, l’île de Raiatea est le deuxième pôle économique polynésien après Tahiti. On y trouve le seul centre hospitalier et le seul lycée des autres îles que Tahiti. Elle accueille également le principal centre de tourisme nautique de l’ensemble du territoire polynésien.

L’île de Raiatea et l’histoire
C’est bien cette île de l’archipel de la Société que les premiers hommes choisirent pour s’installer il y a bien plus de mille ans. À ce titre, elle est considérée par tous les Polynésiens comme le berceau de la civilisation ma’ohi.

En raromatai (langue des Îles-Sous-Le-Vent), Raiatea s’appelait à l’origine Havai’i Nui, ce qui signifierait approximativement Grande eau jaillissante.

Deux ans après que Wallis eût découvert Tahiti, en 1769, James Cook jette l’ancre dans la baie d’Uturoa, aujourd’hui devenu le port principal de l’île.

L’intérieur d’une île secrète
A cette époque, Raiatea et sa voisine Taha’a étaient soumises à d’incessants renversements de pouvoir, conséquences de la lutte que se menaient les familles royales Tapoa et Tamatoa. La colonisation va s’avérer pour le moins délicate car émaillées de guerres fratricides.

A la fin du XVIIIe siècle, les familles régnantes de Bora Bora prennent le pouvoir sur les deux îles. Mais il faudra attendre le règne de Tamatoa III, au tout début du XIXe siècle, pour voir les deux îles de Raiatea et Taha’a, bien qu’enfermées depuis toujours dans le même lagon, enfin unies.

Démesuré, le port d’Uturoa
Converti au christianisme, Tamatoa III met en place un code d’obédience missionnaire de vingt-cinq articles qui est appliqué à Raiatea à partir du 12 mai 1820. Ce code est appliqué sur toutes les Îles-Sous-Le-vent (hormis Huahine) jusqu’en 1866, année où il est remplacé par le code civil français.

L’accession au trône de Tamatoa IV marque la prise de pouvoir par la famille royale Pomare, situation qui ne change plus jusqu’en 1847. Cette année-là, la France reconnaît l’indépendance des Îles-Sous-Le-vent.

Mais quarante ans plus tard, l’annexion de l’archipel par le gouverneur Lacascade provoque une guerre insurrectionnelle sanglante qui va durer dix ans.

Le conflit prend fin en 1897 avec l’arrestation du chef des rebelles Teraupo.

Découvrir l’Île sacrée
D’abord, depuis l’agglomération de Uturoa, faire l’ascension à pied du mont Tapioi afin de découvrir un fabuleux point de vue sur Taha’a enfermée dans le même lagon.

Une autre excursion à pied s’impose, même si elle nécessite une pleine journée et un guide. C’est celle qui mène au mont Temehani et permet la découverte de l’emblème de l’île sacrée : le tiare apetahi.

Raiatea, l’île sacrée
En voiture, le tour de l’île sacrée vous permet de découvrir une multitude de sites tous plus étonnants les uns que les autres : côtes sauvages et escarpées ou plages d’une infinie douceur. C’est toute la beauté de la Polynésie et de ses lagons qui s’offre ainsi à vous, au gré de vos humeurs et de vos envies.

Cette excursion ne saurait se passer des quelques kilomètres de route traversière qui relient la baie Faatemu à la baie Faaroa en se glissant au pied du mont Oropiro.

Cette journée se doit aussi d’être interrompue par une longue halte sur le site du marae* Taputapuatea, lieu sacré entre tous et, de loin, le plus impressionnant de tous les marae polynésiens.

L’incontournable marae Taputapuatua
Côté lagon, Raiatea satisfera autant les amateurs de plongée que ceux de farniente sur de magnifiques motu remarquablement conservés. Le motu Oatara, quant à lui, ravira les amateurs d’oiseaux.

De l’autre côté du récif, côté océan, de nombreux spots de surf très réputés ainsi que des sites de plongée profonde le long du tombant du récif corallien sont là pour satisfaire les amateurs de sensations fortes.

En une demi-heure à peine, des navettes lagonaires permettent de se rendre à Taha’a, l’île vanille, enfermée dans le même lagon.

Depuis un bungalow de l’Hawaiki Nui Hôtel
Des hôtels de luxe aux pensions de famille, de nombreuses solutions d’hébergement disséminées sur le pourtour de l’île sacrée permettent à tout un chacun de choisir l’endroit idéal pour un séjour de rêve.

Les liaisons aériennes pluriquotidiennes avec Tahiti, Bora Bora, Huahine et l’archipel des Tuamotu font de Raiatea une magnifique plaque tournante pour découvrir la Polynésie française.

Lexique :
*Marae : site sacrés et cultuels des religions traditionnelles polynésiennes


Un article de Julien Gué


Tous droits réservés à Julien Gué. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.


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