Ce blog a pour vocation de découvrir Tahiti et ses îles, bien sûr, mais bien d'autres endroits et bien d'autres choses aussi partout ailleurs. Et puis, surtout, les gens qui font que le monde est ce qu'il est.
Histoire(s), géographie, modes de vie, cultures et phénomènes de sociétés : Le monde est vaste et riche et ses habitants tellement beaux et divers, alors laissons-nous aller à leur rencontre...
Des journalistes voyageurs vous parlent de la Terre et de ses habitants à leur manière…
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Notre spectacle "Il a neigé aux
Tuamotu" a eu droit, le 28 novembre, aux honneurs de Tahiti Nui Télévision.
C'est Taina Fabre, dans son émission
Mana Culture, qui nous a fait ce plaisir, diffusant même quelques images de la
répétition à laquelle elle a assisté.
Sans lumières, sans costumes, mais avec
tout le monde (ou presque !)
"Parfois, j'entends maman chanter..."
Pour voir l'émission, ce n'est pas
compliqué, suivez ce lien : http://xfru.it/tqqRVT
Le
mariage traditionnel polynésien n'est plus aujourd'hui qu'un événement
folklorique, célébré surtout pour divertir les touristes.
Navenave, le mariage polynésien vu par Paul Gauguin
De nos jours,
évangélisation et colonisation ont fait que le mariage (fa'aipoipora'a), en
Polynésie française, est devenu un engagement social et juridique identique à
celui de la métropole française. Le mariage religieux, lui, est celui célébré
selon les rites des différentes églises présentes au fenua, essentiellement
chrétiennes.
Du
mythe à la réalité
Les mœurs de nos
ancêtres étaient loin d’être aussi dissolues que le prétend la légende du
paradis polynésien. Ces récits laissent croire que le mariage chez les Ma’ohi
n’était qu’un accord formel avec très peu de sentiments, sans conséquence
sociale et religieuse, et dont l’acte sexuel était le principal aboutissement.
Cela est faux.
Si le nombre de
partenaires avant le mariage n’avait aucune importance, c’est que les jeunes
personnes n’étaient pas encore soumises aux règles sociales et religieuses. Le
mariage, lui, était une chose très sérieuse répondant à des règles précises et
codifiées : il marquait l’entrée dans l’âge des responsabilités.
Les futurs époux arrivent en pirogue
Si les rites
étaient différents, et surtout d’un coût très variable selon la caste sociale à
laquelle appartenaient les futurs époux, le fondement religieux de l’engagement
étaient le même pour tout le monde : il ne s’agissait pas de prendre les choses
à la légère.
Les
fiançailles
Quand deux
jeunes gens décidaient de s’unir, il leur fallait obtenir l’assentiment de
leurs parents. Et, comme dans les sociétés occidentales, plus il y avait de
biens ou de pouvoir en jeu, plus les négociations étaient compliquées.
Il n’était pas
question de se marier en dehors de son monde, au risque de perdre son rang et
ses privilèges. Là comme ailleurs, plus l’enjeu était important et plus les
mariages « arrangés » étaient fréquents. L’union pouvait mettre un terme à des
guerres tribales, asseoir le pouvoir d’une famille sur un autre territoire, construire
ou augmenter des fortunes en réunissant des terres, en associant des titres de
noblesse, etc.
Ils sont accueillis par les amis et la famille
Des négociations
avaient donc lieu entre les familles des prétendants à l’union pour définir les
termes et l’apport de chacune des parties dans la corbeille nuptiale. Cet
accord établi, chacune des familles plantaient une branche de ti (arbre sacré
servant aujourd’hui à faire des haies) devant son fare, acte symbolique rendant
la promesse sacrée. Alors les préparatifs du mariage pouvaient commencer.
Dans certaines
îles, le prétendant simulait, de nuit, l’enlèvement de sa belle. Bien entendu,
celle-ci était consentante et ses parents, parfaitement au courant du rapt
prénuptial, faisaient en sorte de ne pas risquer d’en perturber le déroulement.
Le
mariage aux temps anciens
Au premier matin
de la cérémonie, famille et amis de la future mariée se rendaient, sans elle,
chez le fiancé. Si le trajet nécessitait de naviguer sur le lagon, voire en
haute mer, des pirogues étaient construites spécialement pour l’évènement.
En route vers le lieu de la cérémonie
Arrivés à
destination, on procédait à la remise des cadeaux selon un rituel défini par le
rang de chacun des membres de la délégation. Ensuite, la famille de la future
mariée rentrait chez elle et s’affairait aux derniers préparatifs de la
cérémonie prévue le lendemain.
Il était
primordial que l’union soit bénie par les dieux. C’est donc sur le marae* de la
tribu, ou le marae familial (en général de la lignée du futur époux) pour les
plus aisés, que se déroulait le rituel religieux.
Revêtu de
somptueux atours et parés de bijoux, de coquillages et de couronnes de fleurs,
le jeune couple et la procession se présentaient devant le prêtre pour la
cérémonie.
Il fallait tout
d’abord rappeler la lignée des ancêtres des deux futurs époux puis rendre grâce
aux dieux les plus importants, mais aussi à ceux qui apportaient leur
protection à chacune des deux familles comme à ceux à qui était dédié le marae.
Ensuite seulement, le prêtre procédait à la bénédiction des époux, rendant
ainsi leur union officielle, sacrée et indéfectible.
Sur la plage, les hommages aux nouveaux époux
Ce n’est
qu’après cette très longue cérémonie, au cours de laquelle étaient faites de
nombreuses offrandes qui pouvaient aller jusqu’au sacrifice d’animaux, que les
festivités pouvaient commencer. Festivités organisées autour d’un grand tamara
(banquet) agrémenté de chants et de danses, les jeunes époux trônant aux places
d’honneur.
Le
mariage aujourd’hui
Aujourd’hui, le
mariage en Polynésie est d’abord un engagement civil validé par le maire de la
commune. Pour les croyants - la quasi-totalité de la population -, cet
engagement est béni au cours d’une cérémonie religieuse.
Si les religions
traditionnelles ne sont plus pratiquées et que l’essentiel de la mémoire des
rites qui les caractérisaient a été perdu, il est possible
d’organiser de telles cérémonies en Polynésie, comme par exemple au Tiki Village de Moorea,
qui fut le premier à proposer cet événement aux touristes…
Ces cérémonies
n’ont, bien sûr, qu’une valeur symbolique.
Les mariés en route vers leur nouvelle vie...
Depuis le début
de l’année 2010, une loi permet toutefois aux étrangers de se marier légalement
devant le maire en Polynésie. Ce sont les Japonais qui sont les plus demandeurs
de ces mariages de rêves.
*Marae :
n.c. (PPN : MALA'E) Plate-forme
construite en pierres sèches et où se déroulait le culte ancien, associé
souvent à des cérémonies à caractère social ou politique.
Au Centre d’Animation &
de Loisirs (CAL) du quartier Bon Voyage de Nice, le festival « Les
Intermêles Culturels » vient d’exposer les
œuvres de l’une des grandes figures de la Révolution Tunisienne.
Cette manifestation réunit aussi d’autres artistes tout aussi
engagés.
Faouzi Maaouia, plasticien humaniste
Ceux qui avant, pendant
cette période et maintenant encore prônent les « valeurs
humanistes telles que la liberté, la tolérance, la justice
sociale, la solidarité… »
Plasticien
humaniste
Humaniste,
l’artiste plasticien Faouzi Maaouia, l’est depuis toujours. Il ne
risque pas d’endosser ce titre par escroquerie. Il ne ressemble en
rien à ceux qui font bonne figure morale, détruisent tout sur leur
passage, par brutale intolérance : ceux-là même qu’il
combat ; voir l’article du 8 octobre 2011 qui montre les
conflits d’intérêt entre humanisme et dogmatisme :
« On
ne le savait que trop bien quand la politique se fait au
nom de la religion, c'est la porte ouverte à tous
les dérapages possibles... Les" salafistes" se déchaînent
pour imposer leur loi et leur Nikab en usant de la
violence...»
Faouzi
passe, aux premiers jours de la révolution (décembre 2010), de
l’expression rudimentaire de l’émotion et de son affirmation à
chaud, à un mode plus élaboré. Son expression plastique passe
d’abord par une image calligraphique simplifiée : liberté,
dignité, hommage aux martyrs.
Elle
sert de slogan. Ebauche brute en état d’urgence, pas le temps d’y
mettre de la couleur ; tout s’effectue entre deux
mobilisations, rapidement « croqué ». L’heure est à
la survie et aux informations efficaces.
« Honneur aux Artistes Libres ! » Le 11.01.2011
Ensuite,
il s’engage dans la marche de l’histoire et joue un rôle
politique prépondérant dans l’élaboration et la dynamique des
partis de gauche. Membre
fondateur de "l'Initiative
Citoyenne"
dès le 19 mars 2011, il continuera dans une coalition de gauche :
« Où
que vous soyez ! Si vous partagez les valeurs de citoyenneté, de
démocratie et de modernité du Pôle El Qotb… »,
s’adresse-t-il à ses concitoyens. Et suite aux résultats
électoraux inattendus, l’Initiative Citoyenne continue dans
l’opposition : « J'adhère!!! A une constitution qui
prolonge notre histoire, tout en préservant nos acquis, en
garantissant les droits fondamentaux à la liberté, à l’égalité
et à la démocratie... »
Pendant
de longs mois, il a troqué son temps d’artiste, de concepteur
visuel contre cette élaboration intellectuelle précise des
fondements d’une réelle démocratie.
Face
au Bougarnine
Faouzi Maaouia est le
peintre de la cité, comme le montre son
blogue : témoin de la communauté citoyenne, de
la ville, du côtoiement des arts, de la capitale, de ces quartiers
anciens de la Medina, qui font face aux deux pointes (2 cornes :
garnine* ou kornine*) du sommet de Bou Garnine, de l’autre côté
du lac de Tunis.
Et depuis la fin du
siècle dernier où il expose, le Mont dédié par les Puniques à
Baal, puis à Saturne par les Romains, hante ses toiles.
De l’environnement
citadin, il en tire l’esprit de rassemblement et de synthèse.
Historien de formation, c’est la civilisation de la délicatesse
artistique, de sa sophistication qui imprègne ses toiles, de la
référence culturelle, du patrimoine. Elle y est d’autant plus
rehaussée que Faouzi n’a jamais craint d’extérioriser la
contrainte, la censure en contrepoint sur ses toiles.
La nourricière 2
A la fois graphiste et
coloriste, suivant le support, ses compositions épousent les
palpitations de la vie. Car la vision du plasticien tient compte des
paradoxes, ne s’en tient pas à une observation monolithique. Il
personnifie ses ruelles, du souffle de ses habitants.
La médina respire, se
boursoufle comme l’induisent ses contours. Elle semble se
contorsionner de contraintes, de douleurs, de silences, incarcérer
ses secrets… et à la fois éclater de musique, de soupirs, de
fêtes, de soleil.
Au
carrefour de l’Art moderne
Totalement libéré des
formes, le plasticien, joue avec le cubisme. Le trait s’entremêle
avec la couleur, à l’instar d’une réalité où modernité
s’appuie sur, intègre en douceuret
métamorphose le traditionalisme.
Le peintre explore le
négatif/positif, le plein et le vide, les formes imbriquées en
trompe l’œil. Les personnages sont composites, issus ou contenant
d’autres motifs emblématiques du quotidien, de l’aujourd’hui
des petites gens. L’humain est à la fois voile d’esquif, ville,
jasmin, oiseau et vague. Il semble résulter d’impressions
originaires de l’environnement proche.
Toujours l’élément
marin et plein vent comme pour déstabiliser et ouvrir les
perspectives offertes. Souvent cette contradiction s’installe entre
poids de muraille et horizon, entre clôture et échappée. La ville
est femme et elle s’affranchit.
La Tunisie, Le pays sans bruit. (Jocelyne Dakhlia)
Entre scènes de la vie,
toujours stylisées et moments furtifs, Faouzi se trouve au
carrefour de l’art moderne et de la transmission ancestrale. Les
motifs, les coloris, du tissage et des tatouages qui sont remplacés
par les ornementations temporaires de khôl et de harkous,
fonctionnent comme des langages à déchiffrer.
Dans nombres de ses
illustrations, de contes, d’essais, de spectacles, la colombe, la
paix, viennent habiter ses croquis, ses toiles ou ses aquarelles. Et
elle parcouèrt la Méditerranée.
Femme
et Cheval : des symboles ?
Il semblerait que Femme
et Cheval s’associent dans une symbolique de la liberté.
Cette quête de la
liberté est présente dans une grande majorité des œuvres du
plasticien. Elle apparaît dans la pose d’un corps, dans la
franchise ou la licence de son allure. Elle n’exclut personne.
Mais le tableau, même
s’il ne comporte qu’un seul sujet au résultat final, fonctionne
comme une histoire. Il semble découler de plusieurs épisodes que
pourra facilement reconnaître celui qui regarde.
Une série de modules
identiques, isolés, solitaires, à physionomie humaine a longtemps
interrogé la thématique de ses œuvres. Quelles raisons de vivre
pouvaient être octroyées par une Cité, sourde, muette et aveugle ?
Schématisant
l’immobilisme de la Cité pendant la période dictatoriale, ses
visages réellement « fermé » -biffés-, ses serrures,
ses barreaux d’entre les nuages la dénoncent. Elle a été suivie
par cette autre interpellation de l’enfantement, de la génération.
Une nouvelle
réinterprétation de la femme et du fruit défendu, de la jouissance
et de la mise au monde. A la thématique de l’écrasement suit
celle de l’éphémère, de la disparition. Et avec la révolution
les œuvres paraissent plus vigoureuses, et sans concessions pour la
représentation des victimes. L’œuvre se durcit.
La Terre, l’Amour, la
Mort, le fusionnel, le relationnel sont au cœur de l’œuvre du
plasticien, comme de la tâche du militant. En toute cohérence !
Un
article deMonaK
*
garnine et kornine : ces termes signifient chacun 2 cornes.
Pour Noël, Ra’i ouvre sa boîte à
bijoux et offre une perle sur fond de flocons pour fêter l’archipel : Il
a neigé aux Tuamotu
Un conte paumotu illustré par Vashee
Toujours autant envoûtée par
l’élément aquatique, l’écrivaine Ra’i
Chaze reprend sa plume de conteuse.
Une Histoire d’Eau
De la rivière à la
saison des pluies, des nouvelles au roman, vingt ans de publications et
cette continuité, ce fil de l’eau… autour, par-dessus et partout.
Sans cesse cette attirance-répulsion, cette
eau vitale, cette eau de vie, celle qui recèle ses richesses, se fait attendre
comme souveraine et peut causer des larmes.
Presque a contrario de son premier recueil de
nouvelles Vai, la rivière au ciel sans nuage, l’eau est celle qui
immerge, qui tue… mais celle aussi qui représente la survie.
Ra’i Chaze, porteuse de rêves
« Mon amour pour les
Tuamotu (origine de ma famille) continue à s'exprimer. », précise Ra’i
Chaze. « Je voulais transmettre le bonheur et l'amour pour les Tuamotu aux
enfants et j'espère que le but sera atteint. »
Un archipel, des motu*, une vie
entre élément marin et eau douce des atolls : entre beauté et risques. « C'est
aussi mon père qui m'a entraînée dans le sillage de son amour pour les Tuamotu
et la mer ».
Conte des métamorphoses
Tout à fait comme l’eau qui présente
l’avantage de se transformer selon le climat, le conte s’amuse à tout modifier.
Ce qui est le propre des contes.
Et si au début du récit, les bouleversements
ne sont pas des plus joyeux, la baguette magique viendra commettre son petit
effet pour imposer des péripéties les plus heureuses. La greffe des
perles, les gouttelettes en flocons…
En fait, la mort semble s’apprivoiser dans
les contes du monde entier et auprès de leurs lecteurs privilégiés : les
enfants. Mais peut-être faut-il admettre actuellement que le lectorat des contes
s’augmente de la frange adulte.
Une crèche entre tupa et kaveu
Car en cette
période de trouble et de tristesse que constate Ra’i en Polynésie, l’auteure se
doit de sortir son encre miraculeuse. Ainsi s’investit-elle au-delà du livre et
fait-elle projeter ses héros sur la scène du spectacle vivant. Le volume sort
en même temps que la pièce de théâtre. « Mon but initial était de transmettre
la joie de Noël aux familles de Polynésie qui sont bien tristes depuis quelques
années. Lorsque je les verrais quitter le théâtre la magie et le sourire aux
lèvres, de la neige et des étoiles plein les yeux, je saurai alors que j'ai
atteint ce but. »
Alors, l’auteure serait-elle tentée par
l’écriture dramatique ? Apparemment pas ; c’est à Julien Gué qu’elle confie le soin de l’adaptation
à la scène.
Le Merveilleux ?
Résolument, le merveilleux au milieu du
sordide : l’histoire rapporte ce double deuil d’une
fillette devenue orpheline ; auquel elle ajoute son rejet par la marâtre.
Si les enfants travaillaient plus jeunes à l’époque des contes ancestraux, nous
plongeons directement en pleine exploitation d’enfant. Les conditions de misère
vestimentaire s’y rajoutent. L’enfant réclame salaire : nous voilà au 21ème
siècle.
Le malheur se renforce des sarcasmes de la
marâtre. Le temps s’étire et ce n’est que le prodige climatique qui fait
basculer le sort de l’héroïne. La magie mystifie la raison. Les sentiments et
la réconciliation prennent le dessus.
Les esprits de neige …
Tous les ingrédients du Conte de Noël, car il touche les espoirs des
petits.« J'aime Noël passionnément,
lance Ra’i Chaze. Il a été dans mon
enfance un moment que ma mère a su rendre magique. Je l'ai transmis à mes
enfants qui, à leur tour, le transmettent à leurs enfants. J'avais envie de
donner cela aux enfants de Tahiti et leur offrir un moment magique et féerique
pour ce Noël 2011. » Ce qui n’est pas du luxe pour nombre enfants de Polynésie
et de par le monde.
Pour Ra’i Chaze ce n’est pas une première, mais
la conviction que ce talent de conteuse
doit servir aux mieux-être, jouer un rôle. Peut-être l’envie de croire, d’entrevoir
et de concrétiser des moments qui proposent de nouvelles perspectives.
Entre perles et flocons, l’écriture
L’écriture comme témoignage déjà :
« J'ai encore tellement de contes et de romans historiques à écrire »,
dit-elle.
« Mon livre est dédié à mon
père qui a vécu aux Tuamotu et qui a créé la première ferme perlière de
Polynésie. Il a lancé l'industrie de la perle plaçant la Polynésie au 3° rang
mondial en tant que producteur, expérience exceptionnelle au niveau des
productions locales. »
Mais il abandonne le simple récit
de mémoire pour exploser dans l’imaginaire. Il fallait le trouver ce levier
créatif qui s’appuie sur la neige dans un climat et sous des latitudes qui ne
l’ont jamais connue ! Il fallait une certaine dose de vagabondage pour en
revenir à cette sorte d’adage « quand
il neigera aux Tuamotu ! » et en faire le véritable obstacle à un
soupçon de bonheur.
Et déjà le conte s’échappe vers
des zones de brillance à évoquer les nacres perlières. Tout comme les
illustrations de Vashee, insistent sur la blondeur du décor, pour faire place à
la clarté.
Un ponton au soleil couchant
L’une des impressions majeures
qui ressort au final de ce conte, la féerie du scintillement des étoiles la
nuit de Noël, la luminescence des «esprits de neige», la blancheur étincelante
de la neige sur le lagon, les cristaux coruscants, le lustre de la perle, le
miroitement du motu et des nacres, l’or du soleil couchant sur le ponton, l’éclosion
des fleurs de neige sur les arbres, comme un clin d’œil aux pétales de tiare.
« Les plages retenaient la
lumière ». Tout s’achèverait-il en une apothéose ?
Rencontre d’une écrivaine, Ra’i
Chaze, et d’un metteur en scène, Julien Gué, le silence des enfants de la perle
émerge sur scène.
Inspiré par la personnalité des
îles Tuamotu, le spectacle qui en découle puise à la culture Ma’ohi*. Il mêle à
une création contemporaine une approche tout à fait adéquate au fonds
artistique et au style de vie traditionnel des motu*.
S’amorce alors l’évidence du
spectacle total.
L'affiche
due au talent de Vashee
L’accord est total aussi, entre
Julien et Ra’i qui nous éclaire ainsi : « En tant que Ma’ohi, souligne
Ra’i Chaze, je peux difficilement me sentir plus proche d'un de ces trois arts,
car j'ai du mal à concevoir l'un sans l'autre. Danseuse comme le sont toutes
les polynésiennes, j'ai aussi grandi dans une famille de musiciens. La musique
et la danse font partie de l'art de vie du Ma’ohi. L'art du théâtre rejoint la
tradition orale du grand triangle polynésien. Il m'est difficile de les
dissocier et je ne saurais dire duquel je me sens le plus proche. »
L’insoutenable légèreté du rêve
Ce parti pris théâtral rend
compte de la culture paumotu*, ce langage des sens mêlés : de l’esthétique
artisanale à l’expression corporelle, verbale et vocale de la spiritualité.
L’annonce des représentations par
les medias du net montre déjà des hésitations : «spectacle musical théâtral»,
«conte chorégraphié» ? Il a neigé aux Tuamotu est d’abord du
spectacle vivant : il emprunte aux arts de la scène des prestations pour
les focaliser dans un jeu théâtral.
Julien a d’abord adapté le texte
initial, avec l’aval de Ra’i. Il s'agissait d'introduire tous les moments de
musique, de chant, de danse. C’était aussi créer un pont entre le discours
d’une conteuse qui embarque, fait voyager dans l’imaginaire, décrit, commente
et… des personnages bien présents qui captent le regard et interpellent. C’était
soutenir aussi l’aspect féerique du coup de baguette magique de ces apparitions
issues du conte.
Pensif,
le metteur en scène !
C’était aussi offrir aux partenaires
créateurs l’opportunité de s’y épanouir pleinement en leur proposant un véritable
espace de réalisation. Il ne s’agit ni d’accompagnement, ni d’intermède. La
musique et la danse sont traitées comme des actrices à part entière.
Même si Julien reste le maître
d’œuvre, la collaboration est conviviale et équitable : les compositeurs
et interprètes musicaux comme la chorégraphe disposent de réels moments de
création. Mieux, leur contribution occupe une dimension essentielle dans
l’énergie de la scène.
Au niveau visuel, l’esthétique se
transforme : sur scène le décor évolue, peut se voir transformé ; il
peut être évoqué, suggéré par les acteurs.
L’émotion à cœur
Décembre en hémisphère austral, la
saison chaude. Et pourtant, sous la neige des projecteurs : la première du
spectacle, mais aussi la publication du
conte.
Sûr que le « grand
frisson », le « hérisson » comme il se dit en coulisse, vous
parcourrait… pas de froidure, mais la fonte des neiges : celles de la
pudeur, celles du sentiment, de l’égocentrisme qui se transforme en altruisme,
du malheur qui s’efface.
L’équipe, issue d’horizons divers,
a très vite évolué de cet embarras face aux grands de la création, aux doutes
et maintenant au trac. En effet, comme pour préserver toute la fraîcheur de l’esprit du conte, les actants de la scène
sont soit néophytes, soit détournés de leur fonction coutumière. Léo, Aimeho,
habituellement conteurs, assument un rôle.
Les
musiciens en répétition à Punaauia
Aux dires des uns et des
autres : « une vraie équipe est née autour de ce projet ». Certains se trouvent
tellement impliqués qu’ils « commencent même à faire des propositions
d'interprétation et même des suggestions de mise en scène. » L’émotion semble
constituer une constante depuis le début des répétitions.
Elle est apparue aux premières
lectures collectives : quand « les héros de l’histoire endossent un corps,
prennent de la voix, s’échappent du conte pour devenir autonomes », constatait
Ra’i. Puis, à chaque nouvelle trouvaille musicale échangée instrumentalement chaque
samedi ; et petit à petit, avec la prise en charge du rôle par les
acteurs.
L’émotion, elle, frémit à fleur de peau… Elle
parcourt le texte, vole les voix, cisèle les accords, harmonise les sons. Elle
dessine la gestuelle, arque le mouvement, esquisse un regard et la vérité du
ressenti.
Une poétique de la scène
Comme pour tout
conte, la thématique s’ancre dans la dureté de la vie. Destiné à des enfants,
il n’oblitère ni le manque, ni le deuil. La tradition du conte se définit
ainsi. Seulement, à la différence du vécu, le récit s’achève sur une fin
heureuse. Et au théâtre, tout en livrant message ou conseil, il prend la forme
d’une délivrance.
Tout en abordant
le travail des pêcheurs de perles, des dangers liés aux intempéries qui
menacent encore les familles et génèrent des nécessiteux, la place des enfants
de familles recomposées, c’est aux protagonistes des deux générations
qu’auteure et metteur en scène s’adressent.
En filigrane,
spoliateurs ou profiteurs ne se trouvent pas épargnés, ni la disparition de
l’affectif dans un monde de plus en plus insensible. Conte ou spectacle de Noël
sont destinés à toucher la conscience des spectateurs.
La gravité du
propos est atténuée par le traitement épuré du jeu des acteurs. Leur proximité
avec les musiciens, le chant et la danse dans le même espace scénique interfère
et fait décoller le jeu, du réalisme vers la stylisation. Ce qui imprègne la
vision d’une impression de distinction.
En
répétition, ni costume ni accessoire : juste les acteurs
« J'avais, dès le jour où j'ai fait appel
à Julien Gué pour la mise en scène, confiance en lui. » commente Ra’i. « J'ai
vu aussi le texte oral s'enrichir au fil des mois. Certaines choses n'avaient
pas besoin de mots pour être comprises dans le texte du livre. Par contre dans
le texte oral, des phrases entières et explicatives ont dû naître pour donner
un sens au déroulement. »
Parallèlement,
le lyrisme ou la grâce s’accentuent encore par le traitement exclusivement musical
ou chorégraphique de certains tableaux. Deux principes étayent le
spectacle : la multiplicité des langages scéniques, le recours aux codes
authentiques.
L’idée du
metteur en scène, étant de symboliser par un instrument ou un motif mélodique chacun des personnages (muet ou
parlant), renforce encore la poésie du spectacle. Les compositeurs-musiciens
puisent dans la réserve harmonique actuelle du pays : guitare, ukulele,
pahu, vivo, dijeridoo, pu et to'ere. Et indéniablement, la délicatesse des
mélodies, les effets de profondeur et
d’échos dominent la composition musicale.
Au code musical,
verbal et gestuel vient s’adjoindre le langage corporel de la danse. Dans ce
domaine aussi, Mateata innove en s’appuyant sur l’accent mis sur
l’interprétation et la signification des
situations dansées… « danse de l'orgueil », « danse du temps qui passe ».
Entre lagon et ponton
Plaisir de la réalisation scénique et en même
temps, désir de la perfection … un paradoxe qui habite le metteur en scène, à
une quinzaine de la 1ère, sur la brèche entre lagon et ponton.
Émerveillement de Ra’i Chaze devant cette nouvelle et véritable naissance des ses
personnages : « J'ai envie de dire combien c’est merveilleux de voir
les personnages que j'ai créés avec des mots, prendre vie. Ils ont pris vie, ils se sont mis à vivre sans moi,
de nouveaux mots sont sortis de leurs bouches... que je n'ai pas écrits. Ces
personnages sont sortis du livre et vont entrer directement en contact avec un
public. Ils auront de la voix, du mouvement, du rythme, des sentiments, etc...
Ils sont vivants !!! »
La marque du « directeur d’acteur, toute en
discrétion et en vigilance, en constance d’humeur et en bonne humeur, en
stimulations et en exigence » aux
dires des comédiens, semble porter ses fruits. L’équipe entière prend plaisir à
jouer ensemble.
Si le metteur en scène regrette le manque de
temps qui leur est imparti pour mener au mieux l’aboutissement du spectacle, il
semble que le travail de personnalisation auprès de chacun des acteurs porte
ses fruits. Ra’i Chaze constate : « Tu en as fait de vrais acteurs ».
Il aurait aimé
disposer du triple du temps (soit 300 heures en tout, la mesure
professionnelle). « Si les gens de la troupe sont heureux de l'expérience,
j'aurais rempli mon contrat… en me
disant que peut-être cette expérience-là donnera envie à certains d'aller plus
loin » susurre Julien Gué.
Sous
la direction de Libor Prokop, un moment poignant du spectacle
Mais Ra’i de le
rassurer : « Nous n'avons pas une idée démesurée de ce que nous
sommes. Nous sommes simplement, les uns et les autres, des artistes qui faisons
de notre mieux avec les talents qui nous ont été donnés, et chacun donnera tout
ce qu'il a à chacune des représentations. Ceci dit... j'ai le trac... ha ha ha!!!!! ».
Quant à l’avenir, car
l’expérience est positive pour tous, Ra’i se laisserait tenter : « Je
n'y pense pas trop. Car j'ai encore tellement de contes et de romans
historiques à écrire. Mais, avec le concours d'un metteur en scène tel que
Julien Gué, et d'artistes tels que la chorégraphe et danseuse Mateata Legayic,
les musiciens compositeurs Edgard Brémond, Arakino et Libor Prokop (percussions
et instruments à vent), sans omettre la magique et très très importante voix de
Rosina Nautre, les merveilleux acteurs, oui, j'aimerai beaucoup monter d'autres pièces de théâtre !!!!! ».
Môssieur Paskua et Lili Oop, (Ta'ata - Thelem) faisaient l’événement sur le Web en annonçant, dès le 13 novembre 2011 : « Figurez-vous que cet après-midi il allait neiger sur les Tuamotu... ♥ ».
C’est avec beaucoup de raffinement que leur
regard a cueilli chez les acteurs, danseurs, musiciens, l’auteure et le metteur
en scène :
"...ces frémissements qui font les sentiments,
cette profondeur d’être pour l’autre,
cette richesse…
du dépouillement qui fait la vérité de soi, de l’instant, de la vie du
spectacle,
ces perles d’angoisse et de beauté qui
affleurent… à fleur de peau."
" Môssieur Paskua, Lili Oop, c’est votre
émotion qui s’épand sur ces images
Qui leur insuffle ce supplément de vie
Une pure nacre d’échange partagé
Des cristaux de bonheur sur la neige de la
scène
Vous avez su y déceler plus que nous
n’espérions transmettre.
L’équipe du spectacle est touchée de tant de
sensibilité d’artiste."
Et pour conclure par une touche d’éclat, dans
ce monde de cristaux et de perle, je
laisse la parole à Ra’i Chaze : « Beaucoup de choses
m'impressionnent dans ce travail qui inclut différents arts. Peut-être que ce
qui me touche le plus est la mise en valeur des uns par les autres et
l'accouchement du beau. »
Un article deMonaK
*ma'ohi :
du pays, autochtone
*motu :
île basse, îlet
*paumotu :
de l’archipel des Tuamotu
Distribution
de : Il a neigé aux Tuamotu
Sur le conte de Ra’i Chaze, adaptation, scénographie et mise en scène
de Julien Gué.
·Les
compositions et musicales sont de Libor Prokop, Edgar Brémond, Antoine Arakino,
Harold Tahi et la chanteuse Rosina
Nautre.
·Les
innovations contemporaines dans le registre Ori Tahiti de la chorégraphe
Mateata Le Gayic et les danseuses : Naiki Barrier, Poerava Levy, Tapuata Lenoir et Rohotu Fong.
·Les
acteurs : La conteuse : Kahaia Lesage; Kipakipa : Raipoe Adams; L'esprit
de Noël : Ève Dezerville; Tiaki (le père) : Aimeho Charousset; Tau (l'oncle de Kipakipa)
: Alexandre Dubocage; La marâtre : Léonore Caneri; Hei : Oriata Moux. Et pour tout savoir sur le livre dont est tiré ce spectacle lire sur ce même blog l'article : Ra'i Chaze : Nacre à Noël
En
gastronomie comme en cosmétique, le parfum de la vanille de Tahiti est
considéré comme un nec plus ultra. Mais qu'est-ce que la vanille, et d'où
vient-elle ?
La belle et délicate fleur du vanillier
La vanille est
une orchidée originaire du Mexique. Les Totonaques, premiers à découvrir le
fruit de cette orchidacée, lui vouèrent un culte pendant des siècles.
Les Aztèques,
eux, s'en servaient sous le nom de "Tlilxochtil" pour parfumer leur
chocolat.
Importée en
Espagne par les conquistadors, elle fit le désespoir des botanistes de
l’époque. Privée de son agent fécondant, l’abeille mélipone n’existant qu’au
Mexique, la vanille était stérile. En 1841, on découvrit une technique
d’insémination artificielle permettant de la féconder et produire, enfin, ces
gousses fameuses.
Des vanilliers à flanc de montagne
Vanilla
tahitensis fut introduite en Polynésie par l'amiral Hamelin en 1848.
Longtemps
considérée comme un croisement entre la Vanilla planifolia et la Vanilla
pompona, elle serait en réalité une sous-espèce de Vanilla planifolia,
variété reconnue comme la plus odorante et la plus fruitée.
Particularité de la
Vanilla planifolia
C’est l’espèce
la plus cultivée en Polynésie. Contrairement à l'espèce fragrans, cette
vanille est indéhiscente lorsque qu’elle pousse dans le climat polynésien,
c'est-à-dire qu'elle ne s'ouvre pas à maturité : elle reste charnue.
Les Polynésiens
peuvent donc la cueillir quand elle est à son paroxysme de goût et d'arôme. La
vanille «ordinaire», déhiscente, explose à maturité. On doit la cueillir avant
qu'elle soit mure, se privant du meilleur de ses qualités.
En Polynésie, on
en trouve des plantations à Huahine, Raiatea, et surtout à Taha’a qui produit
des plants à l'arome réputé.
Une molécule unique
La vanille «de
Tahiti» se distingue des autres vanilles par ses arômes uniques. Elle contient
de l'héliotropine, très capiteux parfum. L'acide para-hydrobenzoïque s’y trouve
aussi en très forte proportion. La vanilline y est par contre en quantité
beaucoup plus faible.
L'intérêt pour
la vanille de Tahiti a redoublé lorsque des chercheurs découvrirent, dans ses
gousses, de l'éthylvanilline.
Cette molécule a
un arôme dont l'intensité est trois à quatre fois supérieure à celui de la
vanilline. C’était jusqu'alors un arôme exclusivement artificiel. Sa découverte
dans la nature fut une petite révolution.
Le vanillier
Les vanilliers
polynésiens appartiennent à deux espèces différentes : la Vanilla tahitensis,
cultivée presque exclusivement dans les Iles-Sous-Le-Vent, et la Vanilla
fragrans qui trouve de meilleures conditions météorologiques aux Australes.
Un vanillier dans son environnement naturel
C’est une plante
d'ombre. Elle prospère dans les vallées et les lieux humides abrités du vent
bénéficiant d’un ensoleillement très modéré. Elle a besoin d'un tuteur sur
lequel s'accrocher pour croître et grandir.
Orchidée
grimpante aux feuilles épaisses et allongées, elle s'enroule autour d'un
support comme un arbre. Des racines adventives se développent sur la tige et
fixent la plante sur son tuteur. Ses fleurs sont petites et blanches.
Le mariage de la
vanille
La vanille est
naturellement stérile. C'est un esclave de la Réunion, Edmond Albius, qui
réussit à la féconder artificiellement en 1861.
Sans l’abeille
mélipone, sa pollinisatrice naturelle, la fécondation doit être réalisée par la
main de l’homme. On appelle cette opération le mariage. Il se pratique le matin
entre six et onze heures, les corolles ne s'ouvrant qu’à ces heures là.
La fleur du vanillier juste avant l'insémination
L'étamine
possède une anthère à deux sacs renfermant une masse de grains de pollen
agglomérés, la pollinie. Le pollen est séparé du stigmate sur lequel il
doit germer par une languette.
Le mariage
consiste à prélever la pollinie pour la déposer sur le stigmate de la fleur,
permettant aux grains de pollen de germer et de féconder les ovules.
Ceci fait le
fruit, la gousse de vanille, se développe pour atteindre quinze à vingt
centimètres.
La récolte
Neuf mois après
le mariage, la gousse devient vert pale, puis jaune et enfin marron à son extrémité
: c'est l’heure de la cueillette.
Gousses en vrac au début de la période de séchage
On met les
gousses pendant cinq jours dans l'obscurité où elles deviennent uniformément
brunes. On les dépose ensuite sur un séchoir trois mois durant. Elles perdent
alors les trois quarts de leur eau et brunissent sans se dessécher. C'est au
cours du séchage que l'arôme se développe.
Au soleil, les gousses de vanille au séchage
Elles peuvent
alors être commercialisées. Comme pour le vin, il existe de bonnes et de
mauvaises années et de bonnes et de moins bonnes régions pour la vanille.
La production
Dans les années
1950, la Polynésie était le deuxième producteur mondial de vanille avec deux
cents tonnes, derrière Madagascar. Depuis, la production n'a cessé de régresser
pour s'effondrer, en 1970, avec quelques centaines de kilo.
La gousse de vanille, l'or noir de Taha'a
Aujourd’hui, la
Polynésie ne produit plus annuellement que sept à quinze tonnes de vanille
contre plus de mille à Madagascar.
Les Polynésiens
ont entrepris de relancer la production de ce produit exceptionnel, travail qui
semble commencer à porter ses fruits.
Les utilisations
En cosmétique,
la gousse de vanille de Tahiti est utilisée dans de très nombreux produits pour
sa richesse en polyphénols aux actions anti-radicalaires et protectrices
cellulaire.
Les gousses de vanille, délice des gourmets, à l'étal des commerçants
Elle entre
également dans la composition de nombreux produits de parfumerie.
Et, bien sûr,
elle est utilisée dans une multitude de recettes de cuisines de par le monde.