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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

samedi 22 février 2025

CESEC & FIER.E.S : La Fusion


UN  CLIVAGE   QUI  NOUS   CONCERNE 

 

         Il est des occasions uniques qui font vibrer l’air & l’assainissent. Le CESEC  TAHITI (Conseil économique, social, environnemental et culturel de la Polynésie française) reçoit en séance publique FIER.E.S de Raynald Mérienne, doublement primé au 22èFIFO (Festival international du film documentaire océanien). Vu le raz-de-marée populaire et le buzz internet occasionné par le documentaire, la présidente –Voltina Roomataaroa Dauphin– a pris l’événement par les cornes pour en débattre publiquement au sein de la 4ème institution gouvernementale de Polynésie française...

 

          C’est qu’en effet, toute question issue de la société civile a voie au chapitre : et ce reniement d’une partie de ses enfants –symboliques ou biologiques–, soit "personne sociale", soit progéniture familiale pose une question de droit, d’éthique, de culture, d’humanisme et de simple bon sens. C’est qu’en effet, le gouvernement actuel de Polynésie française prête une oreille attentive aux questions d’intégration & d’inclusion. En Polynésie, PERSONNE n’est censé être cloué au pilori, ni subir la vindicte populaire...

         Staff artistique succinct du film, –Cartouche & Lalita*–, autorité culturelle ethnologique –Vahi Tuheiava Richaud– (Présidente de la Société des Études Océaniques),  Annie TUHEIAVA de SOS SUICIDE et Karel Luciani (Président de  COUSINS COUSINES de Tahiti), sous le feu-vert de Voltina, animeront le débat, en reo tahiti & en français, avec le public. D’autres s’abstiendront ostensiblement d’y prendre une part active...  

       C’est que, précise la "production", le film continuera sa rencontre avec le public, grâce à son contrat "Hors-lesMurs" avec le FIFO... (S’adresser à l‘ AFIFO pour toute diffusion gracieuse publique à but informatif, didactique, etc...)


Les ÉCORCHÉS du fenua  

       L’audience est ouverte pour que chacun fasse entendre sa voix. Elle est culturelle avec  celle de Maximilien qui souligne : «nous avons 3 genres depuis la nuit des temps, masculin, féminin, māhū.» Toute conception étrangère aurait été priée de s’abstenir si elle avait écouté la voix du fenua au moment du «contact», il y a 2 siècles... Les 3 dénominations & identités distinctes étaient conceptualisées dans la société traditionnelle d’avant le "contact". Et personne ne rejetait personne, ni ne le tourmentait, affirme l’anthropologue Vahi Tuheiava Richaud.

      Depuis & actuellement, les représailles prennent l’allure de persécutions... orchestrées par les familles, les quartiers et leurs mentors spirituels ou autres...

      Annie TUHEIAVA, présidente de SOS SUICIDE, se déclare, à l’instar de l’ensemble de la population polynésienne «être dotée d’ADN aux multiples orientations ou genres» ! ! ! Certaines transgenres polynésiennes n’ont jamais consommé d’hormones et correspondent totalement à la silhouette féminine de référence (force m’a été de le constater à Tahiti ! ! ! je me soumets !!!)

 

          Impossible donc, de nier les évidences ! ! ! Les témoignages cinématographiques de FIER.E.S le confirment. Ce n’est pas un hasard si Reretini* sur son île isolée de Makatea –, se découvre femme durant son enfance, et seul.e dans son cas, emprunte des vêtements féminins et ne joue qu’avec des filles ! Ce n’est ni du bourrage de crâne, ni du prosélytisme, seule dans son cas, sur une île isolée. C’est une réalité bien concrète : naturelle & sans influence. D’ailleurs, adulte, elle ne changera rien à son apparence physique. C’est elle qui conforme son choix à ses tendances naturelles.

         Vous avez besoin d’autres preuves ?

 

Les CRUCIFIÉS du fenua 

        Une enseignante au RSMA déplore que les jeunes issus de milieux défavorisés & acculturés manifestent autant de violence à partir du moment où «il s’agit d’acceptation de l’Autre» ??? Qui a forgé leur conscience avec autant de férocité ? Des parents ignorants ? démunis ? outranciers ?

      La réponse vient des supplices quotidiens de Sailali* à Bora Bora ! ! ! Comment se peut-il qu’un parent revêtu des marques de son sacerdoce, se permette de mutiler, torturer, martyriser sa propre progéniture –de l’enfance à l’adolescence– ? Passant du crucifié (bois & clous) au supplice de Saint Sébastien ! ! !  De quoi cauchemarder ! Les enseignants de l’époque –pas si lointaine–, cautionnant le calvaire de l’enfant à la double peine ! ! !



       Ce ne sont pas vues de l’esprit que ces agressions qui touchent aussi la transition des transgenres masculins : Gabriel*, Tehau* ne sont pas à l’abri des refus, des acceptations mitigées, des dénigrements de l’extérieur. Pour chacun, à l’intérieur même du système, c’est le respect de l’Autre qui est en jeu.

      La rééducation des adultes s’avère, suite à ces exactions, un enjeu majeur ! Le "combat" se révèle ardu & complexe, conclut le film, par la voix & la déclaration de Maheamai*.

     L’éducation tout court du fenua, intervient Cartouche nécessite d'être revue & corrigée : proposant que la sélection du programme scolaire soit diversifiée & inclusive des œuvres spécifiquement LGBT... Quant à l’éducation sexuelle, elle se doit d’être confiée à des individualités issues de la communauté... Car «nous ne sommes pas des spécimens de zoo, dénués de langage et de réflexion», terminé le temps des cobayes & des proscrits où les usurpateurs & gourous décident pour tous, entend-on à quelque virgule près... 


Ras-le-bol des paroxysmes  !

      "Femme à part entière" comme l’affirme Abel Ahuata* –Miss UPF 2022– ou "3ème Genre", par conviction, le choix identitaire varie d’une personnalité à l’autre. C’est que "transgenre" ne correspond pas à «bête de foire» qu’on montre, compris à l’écran.  

    Raynald Mérienne estime suffisamment ses témoins pour, –durant tout le film–, leur accorder l’exclusivité de la parole. D’autres la leur subtilisent encore en confondant sujet & objet du film.

    Cette parole, profondément douloureuse, déchirante, n’a sortie Lalita* de son angoisse et de sa dépression qu’avec la reconnaissante de son intégrité par le public. Ce n’est que maintenant, soit environ 1 an après le tournage qu’elle se sent –enfin !–, un peu libérée & fière !

Voltina Roomataaroa Dauphin

    Raynald Mérienne aurait réussi la 1ère étape d’une thérapie de choc, indispensable aux multitraumatisés dont Lalita fait partie ? S’auréolerait-elle d’une douceur inusitée,  aurait-elle pris un bain de jouvence, se serait-elle métamorphosée d’un sourire, ainsi que le lance à la cantonnade Corinne Pouplard, au sortir de cette matinée bien compacte.

        Au traumatisme par personne, par année de vie pour chacune, que reste-t-il de cet être humain, abusé sexuellement, violé collectivement à l’internat du collège, & autres abus de pouvoir... Lalita cumule ! ! !  

     C’est que, lance Claude, «Qui va prêcher pour nous ? Qui va défendre notre cause dans les églises ?»


L’HUMAIN avant tout

       Est-ce à nous, citoyens lambda, de nous morfondre en chagrins, deuils, & à nous culpabiliser de compatir, autour de nous, à la souffrance de tant de victimes humaines, sous couvert d’identités de genres, que nous sommes tenus de citer nommément, car le sexisme, la discrimination genrée, la maltraitance, les agressions, la violence, le mégenrage sont passibles de condamnation devant la loi...

     Karel Luciani de COUSINS-COUSINES est sans cesse sollicité de réagir pour protéger des enfants de 13 ans jetés dans la rue par leur parents ! ! ! Quant aux plus jeunes, victimes de viols & d’incestes durant la petite enfance & la scolarité élémentaire, quelles réparations psychiques ou physiologiques ont été mises en place dans le pays ??? Avec le risque du dérapage...

    Peut-on admettre en plein 21ème siècle de telles atrocités ? Peut-on encore protéger leurs bourreaux, sous prétexte qu’ils sont influents et assument un rôle officiel dans la société ???  Prêtre, pasteur, proche élu, «police municipale embarquant les prostituées pour en profiter gratuitement dans le district désert  ???? (Cf. Sailali, Lalita, etc...)

 


    Peut-on accepter le discours & les pratiques de parents sectaires, intransigeants & musclés qui châtient sexuellement leurs enfants en les abusant, parce qu’ils ont des tendances du genre opposé ! ? !

 

    Au programme de FIER.E.S, une traduction en tahitien... est recommandée. Une notification au pluriel, serait bienvenue en sous-titre à l'affiche du documentaire : «Les voix du Pacifique»...

 

* L'astérisque relève chaque témoin actif capturé par les caméras de FIER.E.S

Un article de  MonaK

 

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