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mercredi 5 février 2025

22èFIFO OFF short-docs


FENÊTRE-SUR-10-COURTS 


     Le monde océanien ne baigne pas dans la facilité, ni dans le bonheur... C’est le moins qui puisse se constater. Les 10 short-docs sont-ils représentatifs de la tendance générale des réalisateurs de 2024. Cette hypothèse reste à vérifier et la réponse sera peut-être apportée en cette 22ème édition du FIFO.

 

             D’une durée moyenne aux alentours de la dizaine de minutes, faut-il supposer que les documentaristes actuels seraient tentés par la concision, favorisant ainsi l’impact "coup de poing" de leur documentaire.


Le peuple spolié... Les Aborigènes comme par hasard !
 

        Une autre aspiration semble caractériser cette cuvée 2023-2024, la propension à raviver les coutumes ancestrales et à en créer de nouvelles pour resserrer les liens  distendus par les différentes colonisations.   

       Ces différentes tentatives découlent d’elles-mêmes. Mais, pas toujours. Certains adultes hésitent face à la détermination de leurs enfants. Les décisions se prennent alors davantage au niveau de la communauté familiale. Reste qu’après ces longues années de relâche, ou plutôt d’incertitude culturelle, la société s’est vue développer des perversions de possession sur le conjoint.


Les valeurs ou le droit ?

         Existe en Aotearoa un véritable vide juridique concernant l’intégrité de la femme, dans la mesure où le harcèlement, l’effraction ne figurent pas dans le code pénal, pour protéger les femmes. THE MAN OUTSIDE de Liv Mc Clymont montre à quel point la permissivité à l’encontre d’une jeune femme peut la faire basculer dans une terreur permanente.

       Dans le même pays, TAKE OUT KIDS : LAUREN  de Julie ZHU montre combien les jeunes sont obligés de se saigner pour survivre. Entre études de base et petit boulot alimentaire, ne reste vraiment pas d’espace pour vivre...

Une certaine symbolique au FIFO

         En fait, la plupart des Short-docs constituent un véritable patchwork  entre différentes pratiques et rituels composites qui lie profondément les communautés du Pacifique. HIFI ULU, de Chantelle BURGOYNE (Niue, Nouvelle-Zélande) en constitue un exemple significatif. L’enfant décide d’accomplir le rite local de son île qui l’intègre dans le monde des braves.

 

Entre hier & demain  

      Il semble co-exister deux formes de tressage : celui que propose ton corps par la danse, pour lier chaque membre de la communauté insulaire de Rotuma (île des Fidji). Belle symbolique que propose la documentariste Letila MITCHELL dans ARMEA.

    Mais il semble aussi que LE TRESSAGE (propose) UNE ALTERNATIVE AU PLASTIQUE pollueur. Réalisé par Anne PASTOR (Polynésie, France), le documentaire allie écologie et coquetterie.  

la salle est ouverte  à TFTN

    Rien de bien agréable malgré ces tentatives, il n’est pas que la destruction environnementale qui sape la réalité océanienne... la gangrène réside aussi dans les relations qui se distendent irrémédiablement entre les Hawaïens de la diaspora.  Car le retour à la terre originelle semble impossible, dans un monde qui les chasse peu à peu, faute de moyens.... avec DEAR ALOHA de Cris ROMENTO (Hawaï), il est pénible de constater que l’empathie & les dérivés voisins de cette vertu sont galvaudés...  Hélas !


Une quête pour combien de temps ? 

              Nommez-le comme vous le voulez entre impérialisme, néo-colonialisme & hégémonie,  mais le désastre s’amplifie, se répandant, alliant un pays à l’autre...Que reste-t-il du "nombril du monde", le TE PITO O TE HENUA ? cette île mythique de RAPA NUI ? Sa population occupe le mini-documentaire de Martin KINGMAN et Nils COWAN et tente d’y croire, à la continuité de ces terres qui ont survécu au bout du monde !  

       Et quand la menace vient de l’algue toxique, étouffe les poissons de Nouvelle-Zélande, comme le montre MAURI MOANA, en quelques images de Nathaniel HOWE,  il est déjà trop tard ! 


     Il nous aurait manqué, à ce panorama de la misère en Australie, un petit crochet par les communautés aborigènes : évidemment obligées de fuir les rares terres qui leur restent, entre montée de eaux & manque de ressource... POWER TO COUNTRY de Joseph JAKAMARRA EGGER & Genevieve GRIEVES en retrace la débâcle...

   Alors, comment se maintenir, perpétuer une nature sans cesse mise en péril par l’urbanisation indélicate & lucrative aux promoteurs ?  TU TONU STILL STANDING d’Andy DAY & Brady POLKINGHORNE ?  EN RÉSISTANT ! en manifestant dans les arbres, en y vivant, en montant des championnats d’ESCAL’ARBRE !

Depuis 2019 pour la Liberté, pour les habitants autochtones de NZ  !

Encore une terre à décoloniser ! FRONT COMMUN ENTRE la NZ & la Palestine !!!

Les Océaniens ne craignent ni la distance, ni la Mer !

Juste les occupants, les spoliateurs ! ! !

 

Un article de  Monak

 

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