RÉSISTER
C’est par cette formule –RÉSISTER !– que le «SAGE» Calédonien WALLÈS KOTRA clôture son intervention à la Conférence de Presse d’ouverture officielle du 22èFIFO à Tahiti. Elle ponctue un week-end d’Avant-FIFO : riche en visionnages participant du OFF & du FIFOI en Océan Indien.
Ainsi Wallès Kotra, père légitime de ce Festival International du Film documentaire Océanien, résume de façon poignante le parcours de cette manifestation de l’audiovisuel dans le Pacifique : « d’abord pour EXISTER -en tant que cinéma autochtone–, ensuite pour se rendre utile au reste du monde, et TÉMOIGNER, enfin –et c’est aujourd’hui, maintenant. Et l’inquiétude ne cesse de croître, pour RÉSISTER ! Car le chaos mondial (avec l’hégémonie continue du nouveau gouvernant US), les troubles existentiels & politiques en Nouvelle-Calédonie, menacent le monde océanien de disparition » .
Raynald Mérienne & La lita avant la séance des scolaires |
Festivaliers, médias, créateurs d’images, transmetteurs témoins ne sortent pas indemnes de cette prise de conscience alarmiste de notre frère océanien :
ATTENTION FRAGILE
Capitaine LAURA THÉRON à la BARRE !
Avec une grosse poussée d’adrénaline, Laura Théron, déléguée générale du FIFO innove haut la main, la veille de l’Ouverture officielle du FIFO, la grande première du film US de fiction – "Waltzing with Brando"–, réalisé en Polynésie française par Bill Fishman avec l’acteur Billy Zane, dans le rôle titre.
Poursuit-elle avec autant de brio sa fonction de CapitaineFIFO & d’Hôtesse d’accueil de ces 2 soirées Carte-Blanche en avant-propos de notre événement tahitien : entre FIFOI & Nuit du président de l’actuel jury, Ben Salama.
Laura Théron, Wallès Kotra, Paul Léandri |
Face à elle –de dos pour nous mais enfin accessible–, un jury, incomplet mais surtout discret : avec Rachel Perkins, incontournable pour le succès de sa cause, originellement impliquée & à la pointe du combat cinématographique de l’inclusion aborigène, un grand pas pour eux en Australie ; le néo-calédonien Nunë Luepack, cinéaste aussi avec la préoccupation d’une jeunesse en quête d’elle-même ; le Néo-zélandais Toa Fraser, au cœur du débat identitaire ; Jone Robertson, à la tête de la Commission cinématographique & audiovisuelle des Fidji s’applique à promouvoir cette activité à l’échelle du pays ; et si le Polynésien Tevai Manoi dit «Minos», acteur, conteur & orateur pour ‘ōrero, se serait effacé volontiers derrière la dernière dame de l’échiquier du jury, il nous reste de saluer Caroline Fahri, pour ses dernières apparitions télévisuelles de sa carrière.
À la table des festivités
Autour des têtes pensantes, comités de sélection & autres équipages de diffusion &de communication du FIFO, représentés par son seul Maître à bord, se trouvent interpellés par Miriama Bono, Présidente de l’AFIFO, les organismes financeurs, soutiens logistiques & structures collaboratrices, sans lesquels le festival ne pourrait avoir lieu.
Ce qui mobilise les instances du Pays, notamment Tiaura Tiatoa, chargée de Mission à la Culture qui se réjouit d’impulser ces rencontres auprès des jeunes générations pour partager & diversifier les points de vue, de façon à initialiser l’avenir. De même, Paul Léandri, missionné aux affaires Culturelles de l’État, affirme le soutien du Centre National du Cinéma, du Ministère des Outre-Mer et de la Culture, de façon à appuyer une démarche qui compte pour l’ensemble des États du Pacifique et ouvre une fenêtre sur le monde en se nourrissant de la différence.
Vaitua Tokoragi, Tiaura Tiatoa, Miriama Bono, Ben Salama, J-P Lemée |
Jean-Philippe Lemée, Directeur régional de Polynésie La 1ère compte alimenter le 60ème anniversaire de la chaîne autour du FIFO, quant aux «agents» de Te Fare Tauhiti Nui –Maison de la Culture–, il se mobilisent au service du Festival et de sa clientèle, et sont prêts à soutenir combats, & espoirs de notre communauté océanienne déclare son Directeur Vaitua Tokoragi.
Pour Ben SALAMA, l’expérience du jury est un exercice difficile qui requiert doigté et justesse. Pour ne pas dire injustice. Il espère que sa présidence sera légère pour tous.
Une histoire d’éducation
En ce jour d’inauguration au pied du banian où s’est tenue cette Conférence d’Ouverture, dans une atmosphère animée par les séances et colloques destinés aux scolaires en marge du paepae a Hiro, Beaux Os, tresse ses bijoux traditionnels.
Il ne se trouve pas dépaysé. Lui, c’est un ancien prof. Les élèves, ça le connaît. De Philo en plus... La coolitude ça le connaît aussi. Et apparemment c’est réciproque.
Beaux Os & les valeurs à venir... |
Sauf que ça ne parait pas plaire à l’accompagnateur scolaire... là, au 21ème siècle, en plein Papeete... Pourtant «je ne mords pas», dit-il. Et c’est sûrement la raison pour laquelle il a abandonné jadis l’enseignement, pour se trouver plus près de la voix naturelle de la tradition. Les a priori, il ne supporte pas...
Encore quelques années avant que l’école, entre à plein dans le réel... et ne se fige pas dans une image morte, totalement inféconde...
Un article de Monak
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