Une délicieuse recette de Tahiti
Simple à préparer, voici la recette
d'un dessert très apprécié dans les îles polynésiennes.
La
cuisine polynésienne repose sur des saveurs douces, mêlant avec bonheur les
sucrés-salés.
L’infini
variété de fruits poussant à profusion a généré une cuisine faisant appel à ces
derniers, crus ou cuits, en accompagnement de viandes et de poissons comme dans
la préparation de desserts simples et savoureux.
Bananes et autres fruits sur le marché de Papeete |
Ainsi,
plus de trente
variétés différentes de bananes sont recensées en
Polynésie française, réparties en deux grandes familles : les me’ia,
que l’on peut déguster telles quelles, et les fe’i (bananes plantains)
qu’il faut faire cuire pour pouvoir les consommer.
Voici
donc, pour vous mettre l’eau à la bouche, la vraie recette du po’e mei'a.
Le
po’e, dessert ou plat de résistance
Avant
toute chose, selon l’Académie
Tahitienne, po’e est un mot d’origine Paumotu (de l’archipel des
Tuamotu) qui désigne un plat réalisé avec des fruits ou des tubercules
malaxés, mélangés à de l’amidon et cuits au four.
Cette
préparation, servie chaude avec du lait de coco, peut être cuisinée par exemple
avec des papayes ou du potiron accompagné d’ananas. Ainsi, le po’e peut aussi
bien être un dessert (lorsqu’il est à la banane ou à la papaye, par exemple),
ou servir d'accompagnement à un plat de résistance (lorsqu’il est à base de
potiron).
Trois variétés de bananes à l’étal à Papeete |
Dans
le cas du po’e mei'a, qui nous intéresse aujourd’hui, il s’agit donc d’un
dessert, mais préparé avec des bananes fe’i, il deviendra un délicieux
accompagnement pour un poisson grillé par exemple.
Quels
ingrédients pour préparer un po’e mei'a ?
Pour
cinq personnes prévoir :
·
1,5 kg de bananes bien mûres
·
100 g de sucre en poudre
·
lait de coco
·
farine de tapioca
La
recette du po’e mei'a
Une
fois épluchées, car même en Polynésie leur peau n’est pas comestible, découper
les bananes mei'a en rondelles, les mettre dans une marmite et les recouvrir
d’eau.
Y
ajouter la gousse de vanille que vous aurez, au préalable, fendue en deux pour
en libérer tout l’arôme.
Lait de coco et autres accompagnements polynésiens |
Faire
cuire à feu doux en remuant bien jusqu’à l’obtention d’une compote homogène et
onctueuse, puis laisser refroidir.
Lorsque
votre compote est à température ambiante, y mélanger la farine de tapioca à
raison d’un tiers de farine pour deux tiers de compote. Prenez garde à mélanger
consciencieusement le tout au fur et à mesure du mélange afin d’éviter la
formation de grumeaux.
Votre
mélange achevé, graisser (au beurre ou à l’huile) un plat à gratin ou une
plaque de four et y verser votre mélange sur une épaisseur de trois à quatre
centimètres.
Faire
cuire à four chaud durant une heure environ. Pour être assuré d’une cuisson
parfaite de votre po’e, le milieu de votre plat doit avoir une belle couleur
brune.
Servir
(chaude) chaque part dans un bol ou une assiette creuse en y ajoutant, selon
votre goût, le sucre en poudre puis en arrosant l’ensemble de lait de coco.
Le po’e mei'a (banane) prêt à consommer |
Si
vous n’aimez pas le lait de coco, il est possible de le remplacer par de la
crème fraîche liquide. Mais le goût du po’e n’en est plus le même, évidemment.
Lorsque
c’est la saison, testez donc la recette du po’e mautini (potiron). Dans
cette préparation, il vous faudra simplement prévoir 250 grammes d’ananas pour
1,5 kg de potiron.
Et
maintenant : bon appétit !
Un article de Julien Gué
Mauruuru pour la recette : j'adore le Po'e...
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