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lundi 2 juillet 2012

Va’a polynésiens des antipodes

Une culture qui rayonne

Certaines contrées de métropole vivent depuis des années à l’heure polynésienne. Façon de parler, compte tenu du décalage horaire : 12 heures séparent les antipodes !

 

Un rêve de nacre

Si l’arrivée des Polynésiens augmente sérieusement ces dernières années, en apparaissent les prémices au cours des années 60. Le chiffre triple vingt ans plus tard. Mais le décompte s’arrête au dernier recensement de 1999.

 

Parmi les divers mobiles qui poussent les Polynésiens à quitter leurs îles natales, deux événements catastrophiques : les mutations sociétales entraînées par l’installation du CEP (Centre d’Expérimentation du Pacifique), un taux de chômage croissant irréversiblement. (Ces divers éléments sont largement abordés dans ce blogue par Julien Gué). 

 

La Tahiti de Toulon : une plage… un ciel

Qu’en est-il de cette installation ? Comment les Polynésiens font-ils vivre leur culture à travers l’Hexagone ? Quelles sont les régions d’implantation privilégiées ?

 

Un mouvement alternatif

Si, ces dernières années, le tissu polynésien a poussé des pointes vers l’Est après avoir prospecté Languedoc, Aquitaine, région Rhône-Alpes et Pays de Loire, la majorité de la communauté polynésienne s’ancre en priorité au bord de la mer (des mers, de l’océan).

 

En tête, la région Provence-Côte d’Azur (PACA), la Bretagne, et l’Île-de-France (pour ses opportunités d’emplois et non pour une quelconque insularité !!!).


Naho Tahiti y chante le retour

D’après la publication de 2006, aux soins de l’Institut Statistique de la Polynésie Française (Points Forts de la Polynésie Française), ce premier noyau s’explique ainsi : « Les Polynésiens ont tendance à privilégier les régions d’origine des métropolitains venus s’installer en Polynésie dans les années soixante-dix et quatre-vingt. En témoignent les résultats du recensement de 1977 en Polynésie où les métropolitains étaient principalement originaires de ces mêmes régions. »

 

Toujours est-il, que le taux actuel de l’immigration polynésienne en France, reste inconnu. Il est certainement supérieur au chiffre de 1999 (soit 5% de la population polynésienne).

 

La culture de l’eau

Tandis qu’à Papeete, le premier weekend de juin ouvre la nouvelle édition de son Festival d’été, par les courses traditionnelles du Heiva Mata’eina’a, la côte méditerranéenne se prépare aux compétitions de va’a (pirogue polynésienne à balancier). Elles sont fixées à la première semaine de juillet en rade de Toulon.

 

Une course de va’a à Toulon

La Polynésie semble avoir abordé ici aussi, par sa mythique intimité avec la mer. Un véritable engouement parmi les littoraux du cru. Jusqu’au mode vestimentaire, jusqu’aux tatouages, jusqu’aux habitudes culinaires qui prennent un petit air des archipels du Pacifique Sud.


 

L’étape du championnat de France de va’a à Toulon en 2010

Autour d’eux, les Polynésiens, ont recréé leur environnement. En PACA, une trentaine d’Associations Polynésiennes témoigne de leur dynamisme et de l’adhésion des autochtones : une dizaine s’oriente vers la mer.

 

Il y a aussi les Vahineva’a !

Quadrillant les côtes, les clubs de va’a, se distribuent entre la Fédération Française de Canoë Kayak (FFCK), les clubs de voile et de sports de glisse. La dénomination kayak de mer semble attirer sportifs de tous bords. Avec l’âge, ils se convertiront au va’a à voile, moins contraignant, moins éprouvant.

 

La culture du corps

Les attributs polynésiens envahissent l’imaginaire méditerranéen. Et comment ne pas craquer à cette ligne galbée et effilée du Va’a ! Carènes tatouées, carènes aux hibiscus, ports d’origine aux sonorités chantantes.

 

Carènes effilées comme animaux mythiques

Les fines embarcations semblent attendre leur envol. Plaisir des yeux, bonheur de la glisse, affrontement des éléments pour une saison qui dure presque toute l’année en Méditerranée.

 

Aux fêtes sportives se joint la voix de Naho Tahiti. Jeune compositeur toulonnais, il y chante le retour. Une nostalgie qui connaît bien des adeptes.

 

Car le propre des associations polynésiennes, c’est avant tout de proposer un cadre pour se recréer, trouver son compte d’être, ne pas se perdre, ne pas être happé par l’inconnu.  Il passe par cette euphorie festive du rassemblement et du bonheur d’exister en tant que soi.

 

Les ailes de la mer : une ligne et un balancier

L’artisanat s’y développe en des ajustements plus ou moins heureux. On y passe du traditionnel tatouage aux peintures corporelles, du bois sculpté aux agencements de mosaïque.

 

Les îles retrouvées ?

Mais surtout, ce qui caractérise la plupart des fédérations actives, ce sont les écoles de danse. Elles réunissent les autochtones de Provence, sur la côte comme à l’intérieur des terres. Les groupes festifs se produisent pour magnifier les cérémonies familiales. Elles rayonnent bien au-delà, s’intègrent à la vie des municipalités et des cantons.

 

A l’anse Tabarly, un café nommé Tahiti reconstitue un cadre venu de là-bas. Les boissons n’y sont pas aussi succulentes que leurs homologues d’origine, mais on y déguste du poisson cru.

 

Objectif antipodes

La salle d’eau ne dépare pas. Elle a gardé sa couleur typique : toute en bienvenue, en parfums délicats et en regards sur l’ailleurs. Même si tout paraît un peu kitch.

 

Les pelouses alentour, ressuscitent les retrouvailles autour des feux. Une culture vivace, à coup sûr et qui séduit sa terre d’accueil.

 

Un article de MonaK

 

 

Voir aussi, dans ce même Blog, les articles de Julien Gué traitant par le menu de l’origine du va’a, des courses, des régates et des fêtes que la pirogue polynésienne inaugure :

Le Heiva i Tahiti

 

http://suite101.fr/article/histoire-dune-pirogue-polynesienne-en-bois-1-a8038

http://suite101.fr/article/histoire-dune-pirogue-polynesienne-en-bois-2-a8248

 

 

1 commentaire :

  1. Bonjour,

    Il n'y a pas que Toulon et sa région !
    Les associations polynésiennes et club de Va'a sont réparties sur toute la métropole.
    Consultez les ite incontournable http://tahitienfrance.fr et regardez la rubriques "Associations" pour vous en convaincre

    faa'ito'ito

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