Le jury du FIFO sous le banian
Lundi :Ils sont enfin là, à Papeete, les membres du jury et les invités océaniens de ce 19ème FIFO. Ainsi que pour l’ensemble des Festivals de par le monde, la cérémonie d’ouverture officielle est fixée à demain mardi. Nous en sommes à 2 jours officieux.
Juste avant, durant le week-end, s’est tenue la Journée du Court : avec les doc-courts l’après-midi et la 12ème Nuit de la Fiction, couleurs océaniennes. Ce lundi est consacré aux scolaires, guidés pas leurs enseignants dans 3 salles de projection. Dehors, le nouvel an chinois...
Au Village FIFO, les stagiaires en communication sont à l’accueil des festivaliers : invités réalisateurs, membres du jury, professionnels des médias, public fifoteur. Des stagiaires, il en fourmille de toutes sortes : à la prise d’images derrière les caméras des médias, à la distribution de documents, à l’information pratique comme culturelle ; et sacrément connaisseurs du contenu de chaque film ; réactifs un maximum derrière leur pilote en communication : Laura, l’instigatrice de " 1 FIFO, 1 HISTOIRE"
Enfin, une grande respiration de la part des organisateurs qui voient se réaliser un véritable démarrage en présentiel, comme une grande bouffée d’air frais. Un vrai FIFO, avec sa dose de rencontre et de proximité !
La conjonction du jury
Aux côtés des 3 tahitiennes du jury – Heiura Itae-Tetaa, Virginie Tetoofa et Tepiu Bambridge –, la présence de l’hawaïenne Beckie Stocchetti (à gauche en blanc). En face, à la table officielle, le président du Jury, Emmanuel Kasarhérou.
Arrivé dans la nuit, il insiste sur la nécessité de maintenir la diversité culturelle de chacun des pays d’Océanie. Et de fuir toute forme qui serait tentée d’imposer un semblant de conformisme et de similarité, d’effacer les singularités, et d’agréger les particularités culturelles sous les principes de communalité.
Quant à Hollie Fifer (Australie) et Catherine Graham (NZ), elles sont restées au pays ; les lignes aériennes ne se sont pas encore réouvertes… Reste le contact numérique pour compenser.
S’adapter au virtuel
Se poserait, avec l’absence de certains membres du jury, la faisabilité, mais surtout l’efficacité de tâches particulièrement délicates, comme l’évaluation de chacun des films qui sont inscrits en compétition. Il en est de même pour tout métier qui a dû composer avec la crise sanitaire.
Pour Rémi Festa, directeur adjoint (auprès de Luc de Saint-Sernin), il a fallu s’adapter vite à la solution virtuelle. La communication audio remplace le visuel in extenso. Pour son travail, qui lui demande beaucoup d’interaction avec l’international, au début c’était un peu guindé. Depuis, tout devient plus facile, voire surprenant. Devant l’effacement d’un code gestuel entièrement visible, de signes avant-coureurs de tensions, nous avons découvert que la parole devient plus cinglante.
Ainsi que l’a noté Luc de Saint-Sernin, à la direction de la stratégie éditoriale du Pôle Outre-Mer à France Télévision, notre préoccupation est plus qu’un regard local sur la production : un pôle de création, avec « plus de 100 documentaires coproduits ».
Rémi Festa : virtuel mode d’emploi
Il n’est donc aucune inquiétude à craindre pour le jury du 19ème FIFO ; leur 1ère expérience en virtuel date de l’an dernier et elle n’a été suivie d’aucun commentaire ou manque désobligeants.
La note optimiste
Au FIFO, les paysagistes et horticulteurs de Fare Tauhiti Nui sont à pied d’œuvre pour décorer la salle du jury, entre autres. À la table officielle, Wallès Kotra, le légendaire initiateur du FIFO, participant actif au colloque des Télévisions et aux légataires du Festival (FIFAC) se déclare prêt à porter main-forte au Ministre de la Culture : déplorant seulement ne pas être au niveau d’un « connaisseur de 87 dialectes calédoniens » (Ah ! Ah !) !
Souhaitons que l’humour rejaillissant sur chacun ne soit pas prétexte à harcèlement. Dans notre monde tout est possible…
Un article de Monak
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