Un fléau qui prospère
Il n’est pas en compétition ; du moins est-il sélectionné au FIFO 2022. Et la réalisatrice Lucile Guichet-Tirao, n’en éspérait pas tant ! Drogue dure, toxicomanie participe de cette session éprouvante, en plein environnement Tahitien : chez nous.
sana le cristal qui consume de Lucile Guichet-Tirao un moment qui déchire.
Un film est toujours une aventure : et celui-là, il s’était d’abord engagé dans le circuit du court. Normal ! toute la partie soins et thérapie est inexistante. Aucun Centre de désintox n’existe sur le territoire et impossible de comptabiliser les victimes décédées.
Le sujet est bouclé direct, au bon cœur des familles et le verdict de l’addiction tombe comme un couperet : égrené par la voix volontairement cassante de Chantal Spitz, libre auteure dont le texte et le commentaire nous édifient.
L’impensable
À part les détenteurs ou dealers condamnés pour trafic illicite, aucune action gouvernementale, sanitaire et sociale ne touche les véritables victimes. Mais on ne peut se cacher indéfiniment la réalité entre autre les transformations qui opèrent sur les consommateurs.
En quelques 30 ans que le phénomène sévit, avec les conséquences de violence, de déréalisation, de dépression, de véritable régression et d’impotence physique, on ne peut éviter de ranger les consommateurs, d’ice ou sana, dans la catégorie de pathologies cérébrales.
Eh bien comme souvent, avec les témoignages, un an après son incarcération, Vanina rebondit positivement grâce à la bienveillance de son entourage. Mère de famille, lavée de sa faute, la cohésion familiale peut aller jusqu’à se proposer d’éxécuter la peine à la place du coupable.
Dérive sociétale
Dans cette dérive sociétale qui a explosé depuis la mexican connexion tous les repères se sont transformés : et seule le rentabilité du marché l’emporte sur les raisons de l’addiction. 80% des toxico polynésiens le sont à l’ice.
Le trafic est sale, entraîne vers la délinquance, la prostitution et autre délits annexes..
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Une fenêtre sur l’humain…
Soit on ferme le couvercle de la visibilité, soit on s’attache à mettre de l’humain. En fait ce film s’est édifié à partir du négatif vers le positif. Un film que j’ai onfié à la parole de toxicos et à l’analyse de Chantal Spitz qui a écrit à l’aveugle.
Pour mon 1er long-métrage, on pourrait déplorer le manque de rigueur de ce documentaire. J’en suis conscience…
mais apprécie d’autre part que le film soit demandé dans les collèges, les Associations… Le film voyage comme un cri d’alarme .
Un article de Monak
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https://la1ere.francetvinfo.fr/methamphetamines-trafic-ice-se-repand-polynesie-673251.html
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