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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

jeudi 8 mai 2014

« Marée acide » de Monak


Un premier roman plus que réussi

De flux en reflux, la musique des mots de Monak fait de ce court roman comme une profonde plongée en mer inconnue.

            Il aura fallu vingt-et-une années pour que s’écoulent les phrases entre le premier mot écrit le 27 août 1977 à Port-Navalo en Bretagne et le point final posé le 27 août 1998 au Cap-Négro en Tunisie.

Et il aura fallu seize années encore pour que Monak, échouée cette fois sur une grève polynésienne, se décide enfin à le publier.

Monak en plein travail à Rangiroa…

            Le choix de l’autoédition via un web-éditeur s’est imposé de lui-même, tout comme pour « Chkakel » paru en juillet 2012. Tout simplement parce qu’il accélère les processus et permet d’éviter les fourches caudines des comités de lecture plus ou moins bien intentionnés à l’égard des auteurs inconnus.

Monak écrivaine
Ne nous trompons pas : Monak n’est pas une novice de l’écritoire. Elle a souventes fois publié des nouvelles et des poèmes. Elle fut même publiée dans une anthologie du « féminin nomade » en 2012 : « Pas d’ici, pas d’ailleurs, Anthologie poétique francophone de voix féminines contemporaines ».

En 1990, Monak danse dans « Les cris Sourdent » de  Sadok ben Chaabane

Titulaire d’un doctorat de lettres modernes (Université de ParisIII-Sorbonne en 1985) avec une thèse aujourd’hui publiée sous le titre « Image, imaginaire, symbole, la relation mythique dans l’œuvre de Le Clézio », Monak a déjà publié trois autres romans, plusieurs ouvrages de poésie, signé de nombreux textes pour le théâtre, collaboré avec plusieurs journaux (en Tunisie)… Etc, etc, etc !

L’autre aspect du parcours de Monak, c’est sur les planches et dans les coulisses des théâtres qu’il faut le chercher. Auteure de spectacles, comédienne et surtout interprète en danse-théâtre, elle a collaboré à de très nombreuses créations durant les vingt années de son séjour en Tunisie. De ce parcours, on retiendra tout particulièrement sa rencontre et sa collaboration avec le chorégraphe Imed Jemâa. Collaboration toujours d’actualité qui lui a permis de se produire en Tunisie bien sûr, mais également ailleurs en Afrique du Nord, au Moyen-Orient, en Afrique noire, en Europe, au Canada…

« Chkakel », l’avant dernier paru
C’est poussée par l’envie d’avancer, de clore des chapitres achevés mais jamais vraiment refermés que notre écrivaine a décidé de publier ses œuvres passées mais encore inédites. La première fut « Chkakel », « Marée acide » est la seconde.

A propos de « Marée acide »
Comme toujours avec les œuvres de fiction de Monak, il est extrêmement difficile de résumer ce roman. Ou devrais-je dire ce rêve-moovie ?

Selon elle, « Marée acide est l’histoire d’une môme en quête de l’autre. (…) Quant à la forme, je me suis demandé ce qui se passerait si un personnage venait à se mêler de l’écriture de sa propre histoire… ».

Et, effectivement, lorsqu’un personnage de roman décide de se mêler de prendre la place de son auteur devant la feuille blanche, il se passe des choses surprenantes.

La couverture du dernier né de Monak
Dans un style beaucoup plus épuré qu’à son habitude, Monak nous entraine dans ces pages au plus profond d’une plongée saisissante dans les zones les moins claires, mais parfois les plus lumineuses, du secret de ses personnages. Débarrassée des contraintes du temps et de la géographie, elle nous perd dans un labyrinthe de sensations et d’idées dont les nœuds se dénouent sans prévenir.

Que voulez-vous que je vous dise ? J’ai adoré ce livre et suis incapable d’en parler de manière cohérente ! Alors, lisez-le… et dites-moi ce que vous en pensez !

PS : pour vous offrir les deux romans de Monak cités dans cet article, rien de plus simple : il vous suffit de suivre les liens ci-dessous et de passer commande. Ils sont tous les deux disponibles en version papier et numérique…
Pour vous procurer « Marée acide », cliquez ici : http://www.thebookedition.com/maree-acide-monak-p-110700.html

Un article de  Julien Gué

Tous droits réservés à Julien Gué. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet ou dans la presse traditionnelle.

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