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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

dimanche 11 août 2013

« La Tunisie qu’on aime »



Lotfi Hamadi, portrait

Il est à l’image de la Tunisie : « accueil ».  Il fait partie de ces « actifs » pour qui la parole n’est que le commentaire de l’action. Et il ne manque ni d’humour, ni de détermination.

La Tunisie des années 80 placardait sur les visages photographiés par Jacques Perez, « Tunisie, une terre des hommes ».  Qu’on attribue à son prénom la subtilité et à son nom « digne d’être aimé » dans la symbolique de la langue arabe, Lotfi Hamadi n’a que le mérite d’être citoyen à part entière, simple citoyen.

Tunisie sans âge de Jacques Perez
Trente ans plus tard, comme à son retour d’exil après la révolution de 2011, c’est le même esprit qui règne, les mêmes valeurs. Lotfi Hamadi en témoigne : « …il y a des choses qui n'ont pas de prix et qu'on ne peut trouver que dans nos pays. Quand on est assis sur un banc et qu'une personne en commençant son sandwich vous propose d'y goûter, des amis qui par période de fortes chaleurs prennent une bouteille avec eux au cas où ils croisent une personne assoiffée. Ces valeurs humaines si imprégnées dans notre culture qu'elles deviennent un réflexe humaniste. »

L’eau et la liberté d’expression
Simple citoyen, malgré ce qu’il a déjà entrepris, il le reste. Il ne soigne pas son image de marque. Ne se fait pas de publicité. Pour la petite histoire, engagé dans le sit-in du Bardo les derniers jours de juillet 2013, rien ne peut l’en détourner, même notre sollicitation à interview.

Sit-in du Bardo… soleil et lacrymo
C’est ainsi qu’il se présente, avant une prise de parole sur « la place de la femme dans la société » : « Je m'appelle Lotfi, abréviation de Abdelatif qui signifie la "protection divine". Halima, ma mère, dont le prénom signifie "patience", m'avait appelé ainsi parce que, perdant justement patience avec le "mektoub", pria le ciel de la protéger en faisant de moi le dernier d'une fratrie de huit enfants. Pour une fois le ciel entendit sa prière et je fus donc le dernier. Si je parais pour certains si fier, narcissique, convaincu, déterminé c'est parce que j'ai la conscience que je ne suis pas ce que je suis par hasard mais que je suis et resterai le fruit de l'existence d'une femme qui s'est sacrifiée pour ses enfants, que je suis et resterai la sueur de la vie de ma mère ! »

«Ne pas respecter la Femme, c’est cracher sur le sein que tu as tété» (LH)
Il appelle à la solidarité en fondant une association destinée à promouvoir le gouvernorat de Siliana, région la plus pauvre de Tunisie. Sans cesse sur le terrain, à convoyer du matériel de première nécessité, à quelques 125 kilomètres de Tunis : l’Association Trajan.

L’empereur Trajan, n’est pas un inconnu en Tunisie. Les thermes de Trajan se trouvent sur le site archéologique d’Acholla, proche de Sfax. Mais plus important, Trajan est en quelque sorte un réformateur social à son époque : « Trajan mène de grands travaux de construction et engage une politique de mesures sociales d'une ampleur inédite. Il est surtout connu pour son vaste programme de construction publique… »


« Ma Tunisie » de Lotfi Hamadi (28 juillet 2013)
Cliquez sur la flèche pour voir le montage
Une sorte de continuité par-delà les siècles. Et la tâche est absorbante pour Lotfi Hamadi : un véritable idéal d’essor économique pour la région et la Tunisie, tant du point de vue touristique ou social, que culturel.

Un homme de communication
Homme de communication, Lotfi Hamadi met ses compétences au service de l’audiovisuel et des jeunes producteurs. Il mène, au niveau professionnel, un projet de relance : contribution des jeunes créateurs, conception du rôle de la télévision. Au-delà de l’image, c’est la réalité quotidienne de la Tunisie qui se joue.

Celle de la « Tunisie qu’on aime ».

Une ruelle, un soir…
Alors, il ne rechigne ni à médiatiser les moments forts de la situation vécue par la Tunisie, ni à mobiliser, ni à magnifier les élans populaires, ni à partager ses opinions politiques. Entre « coups de gueule » et véritable engagement, provocations en « Nadhisie », il n’hésite pas à prendre la plume pour ironiser ou raconter la Tunisie. Des moments poétiques et d’une sensibilité à ne pas manquer sur les réseaux sociaux.

Il était une fois la Tunisie…


Un article de  Monak


A voir aussi : Pour ne pas être de reste, plongez-vous dans cet article délicieux du magazine Rukh : L’amuseur de la révolution

Sur la même longueur d’onde que le poème de Lotfi Hamadi,  « Je suis Celle… », un autre des articles de Monak sur la Tunisie : http://tahiti-ses-iles-et-autres-bouts-du-mo.blogspot.com/2013/07/la-tunisie-du-livre.html

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