L'ÎLE Ô ARTISTES : des pages vitales
Motu L’Île Ô Artistes, l’indispensable agenda culturel de poche qui circule sur le fenua depuis plusieurs mois... justifie largement son lancement au nombre d’événements culturels qui émergent au fenua. Mais aussi, vu la disparition alarmante de la presse écrite : ce coup de génie –désolée de le dire, à l’encontre des informateurs, influenceurs & autres lanceurs d’alertes restés en rade–, pourra-t-il s’étoffer et durer grâce au soutien local ou étatique ?
L’initiative est signée Delphine Barrais, journaliste free-lance bien connue à Tahiti & ses îles depuis une dizaine d’années : sur papier, à la radio, etc... Le nouveau-né date de juin 2024 & vu sa taille, il ne risque pas de combler les étagères qui –initialement–, ne se sont jamais destinées à alimenter de bibliothèques domestiques les fare polynésiens. Les foyers restent fidèles à une culture essentiellement orale. Le réflexe culturel insulaire n’a jamais vraiment adopté le papier imprimé –en dehors de la Bible ou autres volumes confessionnels–, depuis son introduction au 18ème siècle. Même si Motu Magazine se livre mensuellement sur papier glacé, plus résistant au climat humide & chaud... Taille gros smartphone, l'agenda interactif –lui aussi–, vous interpelle autrement & au jour le jour.
Delphine Barrais – rédactrice–, invitée à Fare Mā'ohi
Souvent, aucune visibilité n’accompagne les manifestations artistiques qui, faute de public abondant, –nous sommes moins de 300 000 insulaires–, ne se reproduisent pas dans l’immédiat, ni dans le même lieu... Les événements culturels passent donc inaperçus. Le minuscule fascicule qui ne déformerait pas une poche, prévient au jour le jour des manifestations d’ordre créatif. C'est en toute discrétion et gabarit hyper pratique que le fait culturel participe de votre espace coutumier.
Éclectique, ouvert à toute forme d’art et tout type d’artiste, le fascicule rend compte de toute formule de création : qu’elle rencontre le public en mode vivant ou à travers des œuvres exposées ou en cours de réalisation ou de performance... Tout ce qui se produit au fenua –objet, animation ponctuelle dans un lieu convivial, scène ouverte ou manifestation calibrée aux normes des espaces de spectacle–, occupe sa place, se repère facilement, au long des pages...
En Format Poche Papier
Dans l’air du temps, minuscule comme ces formats de nouvelles, vendues sur tous les quais de gare du Vieux Continent, –bien sûr, nous ne pouvons totalement comparer, vu l’absence de ce mode de déplacement–, les agendas culturels mensuels se lisent & se cochent, le temps d’un trajet... ou d’une attente au magasin... Projetant le calendrier du mois en cours, il vous permet de programmer vos sorties... Sans donner dans les paillettes V.I.P., les soirées branchées vides du trop-plein à la consommation mais en s’octroyant une vue d’ensemble et au cœur de tout ce monde de la création authentique, sous les feux des projecteurs.
Il semblerait donc, que les artistes poursuivraient leur accomplissement en s'adaptant à la dimension étriquée du territoire. Ce point primordial se trouve heureusement et enfin souligné par L’Île Ô Artistes. Les artistes se répandraient comme une onde, subrepticement & à leur suite ce carnet illustré : poussant les portes des lieux de restauration, en pointillés, y conjuguant leur apport festif, leur intervention ou leur revendication. Particularité de la Culture Insulaire contemporaine ? Dégustation mentale & gastronomique s'allieraient en toute connivence de sensations et de plaisirs communautairement partagés !
Tirant sur le vert amande pistaché, parmi des motifs traditionnels, le minuscule livret n’hésite pas à dispenser les secrets de la création. 5000 exemplaires gratuits déferlent aux points de distribution indiqués sur le net... près de 2000 abonnés... le score est honorable. Des rubriques conférences, vernissages, premières, concerts et invitations à l’échange sur scène ouverte, vous informent sans tergiverser.
Motu Magazine : dehors, dedans...
Se découvrent les tendances actuelles de la musique au Fenua... mais aussi la rétrospective sur les grands noms incontournables. À l’image du pays, sont dénichés les Groupes sans grands moyens –ce qui est encourageant–, car ils pullulent et témoignent de la vivacité créative du pays.
Concis, ciblés tous publics, les portraits d’Artistes, font le tour de la question au mieux d'un éclairage débordant de l'intérieur. Ainsi nous initient-ils à l'univers propre à chacun des artistes ou technicien de l'Art, les pieds dans les Archipels. Un numéro Cinéma sort en milieu de mois. Manqueraient les Groupes de Danse... Ce qui ne saurait tarder... certainement.
...Comme En ligne
En toute transparence sur le site, Facebook ou Instagram, le magazine se tourne les pages ! Facile d’accès, de manipulation aisée. L’équipe se présente. Réduite au strict minimum : avec maquettiste, caricaturiste, rédaction, photographes & commercial, le magazine tient en l’état, grâce à ses annonceurs... Urgentes, les subventions des institutions culturelles lui assureraient longévité, croissance et propagation souhaitées ! Car l’intrusion dans le monde artistique et sa diffusion n’est pas un luxe : elle manquait ! La preuve ? Ce bouillonnement entre acteurs de la culture et spectateurs témoigne de son dynamisme et de son évolution.
D'un clic ! Sur le net, vous visualisez adresse, plan, contacts, sites de chacun des événements... Ce qui vous garantit la billetterie, la participation aux jeux interactifs : une véritable mise en relation entre l’artiste et son public, par le biais du magazine médiateur. Déjà, les accrocs du net demandent des points de distribution dans les Centres Commerciaux.
Des informations claires et accessibles pour tous
La cible semble atteinte. Le public est réactif. Mise en page aérée, photos d’ambiance, recomposées pour un graphisme ludique, et un visionnage amélioré... Le net compense par le détail de l’image, l’efficacité de l’objet-papier...
Complémentaire ???
Net & papier, la culture se commente enfin : s'octroie la liberté de se regarder dans le miroir, de se parler à visage découvert. L'information, de s'adapter à la densité du phénomène : elle intervient sur tous les fronts. Elle se joue, elle se pense, elle s'accorde des critiques et des ratés... Entrerait réellement dans l'ère de la Critique au fenua ?
À la fois sérieuse et de loisir elle semble se positionner au rang du sport en Polynésie... Il était temps de refuser le narcissisme exclusivement dévolu à ses loisirs familialement et hebdomadairement concentré sur ses boules de pétanque. Grâce à ce gadget, pratique, sur mobile comme dans la poche, Motu Magazine redonne sa place à une Culture, dont on ignore l’existence, faute de pouvoir en être avisé, pour la regarder et en comprendre les rouages.
MOTU MAGAZINE : des mots sur les images
Plateforme polymorphe, où les Artistes d'ici parlent aux Artistes, se donnent des rendez-vous ponctuels par le biais de l'informateur, au détour d'un site méconnu : du moins révèlent-ils enfin leur existence. Dans L’Île Ô ARTISTES, l'acte culturel est identifié, ses paramètres définis. L'ère du musicien bouche-trou, de la musique qui ne s'entend plus, –saturée de basses ou au bon cœur de la rue–, tant les vapeurs d'alcool vous obstruent les tympans, serait-elle révolue ???
L'artistique serait-il devenu une Planète à part entière ? Que des journalistes, reporters investiguent sérieusement et auquel ils consacrent du temps, du papier, une toile pour leur donner la parole... et ne se contentent pas de faire juste vendre la machine à bruit qui tue le temps... Diversification semble le maître-mot de L’Île Ô Artistes ... mais surtout d’une réalité dont les artistes sont trop souvent écartés. Il n’est pas inutile que les artistes puissent se reconnaître dans une Culture en perpétuelle mouvance.
L’initiative de l’équipe du Magazine en sert de preuve ...
Un article de Monak
Tous droits réservés à Monak. Demandez l’autorisation de l’auteure avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.