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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

mercredi 6 février 2019

16ème FIFO, “Ecrans Océaniens”


Ecosystèmes et "mondes perdus"
   
     La section off du FIFO, "Ecrans Océaniens" ou "Plus d'Océanie", continue de prospecter au plus près des minuscules communautés ou des sites hors du temps du Pacifique Sud.
 
          L’imaginaire d’un certain Jules Verne (1864), ou d’un Sir Arthur Conan Doyle avec "Le Monde perdu" du professeur Challenger (1912), semble tout à fait d’actualité, sur nos  microscopiques archipels océaniens en voie de disparition ou d’engloutissement… Entre sport, histoire, ethnographie, arts chorégraphiques, voyages, les minuscules îles ignorées de la planète se livrent à l’objectif des caméras. Grand détour, aujourd’hui, par les rivages inexplorés ou à peine habités de Papouasie Nouvelle-Guinée.

Papouasie, expédition au cœur d’un monde perdu
Et toujours cette lente évolution de la terre et de ses espèces, offrant panoramas et richesses encore méconnues, ses espèces animales et florales mutant en circuit fermé. Papouasie, expédition au cœur d’un monde perdu, d’abord. Sur le sujet voisin de la préservation du capital naturel, un petit détour par des solutions de survie : protection saisonnière des frayères avec Gwala rising in the Bwanabwana Islands.

         Deux démarches a contrario : la première sur le site inaccessible de Lengguru, et sa virginité depuis sa constitution géologique… pas moins de 30 millions d’années ! la seconde sur le rivage d’un village de pêcheurs, en voie de carence halieutique.

A la frontière du préhistorique 

Incroyable atmosphère d’osmose qui se dégage de cette expédition : rituel d’accueil papou d’une part, familiarisation avec les instruments de captation (drone), d’autre part, pour se les concilier ainsi que les esprits. Entre scientifiques et guides papous, sans qui rien n’aurait abouti, des sentiments profonds, chacun apprend de l’autre ; des moments de pure symbiose. 

C’est tendre, infiniment touchant, malgré le projet audacieux et l’itinéraire périlleux. Les chercheurs n’étalent pas leur science, ils ne colonisent pas. De sacrées personnalités, partageant les tâches, excepté celles qui demandent agilité, la vérité de la rencontre, invitant leurs compagnons d’aventure à s’impliquer comme eux ! Pas de distance, on se comprend au feeling…

Christine Tournadre, réalisatrice
Belle réalisation de Christine Tournadre (France). Un témoignage stupéfiant où elle a dû improviser au fil des enthousiasmes inattendus ! Le spectateur vit à l’unisson du moindre événement. On ne sait ce qui est le plus important : la découverte d’espèces nouvelles et uniques ? ou l’aventure humaine entre Européens et leurs frères des antipodes ? Une expérience incomparable, irremplaçable, inoubliable… dont chacun revient, exalté, euphorique et triste à la fois, mais transformé. Belle leçon d’humanité !

Une victoire sur l'extinction annoncée... 

La renaissance du "Gwala"- le savoir traditionnel, ce n’est pas une fiction, mais une réalité ! pour les communautés des îles du Pacifique, « la nature est la clé de la survie ». Les habitants d’Anagusa se mobilisent pour protéger les récifs coralliens, les zones de frai et de cette façon, en régénérer la faune alimentaire.

Opération  concluante ! La mer redeviendrait généreuse. Dans ce court-métrage, appartenant à la catégorie Fenêtre-sur-courts, la réalisatrice Stephani Gordon nous introduit aussi dans l’espace des femmes-pêcheurs, des sourires revenus.

GWALA
Plus d’Océanie, c’est encore d’autres films aux aspects culturels inépuisables… à ne pas manquer.

L'improbable, une certitude...

A l’instar du genre littéraire des "mondes perdus", « dont l’intrigue porte sur la découverte d’un monde nouveau, hors de l’espace connu, hors du temps ou les deux… », nous apprend le dictionnaire web, le documentaire océanien nous fait remonter le temps, nous plonge dans des modes de vie hors connexion… sinon que nous sommes dans la réalité.

       Découvertes et échanges, le documentaire océanien est l’occasion rêvée d’une solide confraternité entre équipe cinématographique ou scientifique et population ou cadre autochtones.

The End Game
Les protagonistes de ces deux documentaires en nous faisant remonter le temps, soit en nous projetant dans un avenir prémonitoire, soit en nous incluant dans ce combat nommé survie de la planète... nous induisent au cœur de l’humain : la rencontre des possibles.


Un article de  Monak

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