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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

vendredi 8 mars 2024

Fatima Maaouia, Palestine


SUAIRE RENOUÉ DE SES CENDRES

 

                    Près d’un siècle que le drapeau blanc de la trêve se voit ensanglanter par l’ennemi implacable qui le recrache fripé comme un suaire... Traumatisme international dénoncé par les ONG humanitaires et autres témoins rendus inopérants par entraves, alliances politiques et faute d’ouverture des frontières...

     Fatima Maaouia, résistante convaincue, récidive en poème avec la cause palestinienne. L’OLIVIER EN DEUIL n’a rien d’une élégie. L’auteure défie le malheur en s’accordant, comme au lecteur, comme aux victimes, un répit. Parmi les décombres, elle arme ses mots et balance à la tête des tortionnaires des poignées de rêves, dans le bac-à-sable mortifère que deviennent les terres occupées par Israël. 

             Mère, elle l'est aussi, dans sa façon d'aborder l'enfance sacrifiée à la guerre... à travers ces sursauts de comptines et de conscience magique des petits d'homme... Mais sa perception est plus large. 22 ans que Fatima Maaouia, tente de réconcilier les frères-ennemis par un conte poétique : Les Frères Siamois...  Réconciliation des peuples sémites de la même terre originelle : son premier livre publié. 20 ans qu’un petit se perpétue dans son frère... dans la réalité de Gaza...





                                 Les Frères  Siamois en musique par Katepudj & Monak à Tunis

           Qui accepterait de se voir rejouer la même agonie ? Qui supporterait de revivre la même scène de violence quand l’oubli du lendemain est un luxe que ne peuvent s’offrir les martyrs palestiniens faute de survivre jusqu’à demain...

        Quand le moindre incident prend la couleur d’un crime de guerre, ne reste à la plume, à l’écrivaine que le désaveu d’un phénomène banalisé et impuni : une vie qui s’éteint sans bruit sous le vacarme des bombardements, des tirs et des explosions.


Un suaire que personne ne peut dénouer

            L’olivier en Deuil de Fatima Maaouia vient en quelque sorte remettre les pendules de l’Histoire à l’heure : secouer la torpeur des observateurs disséminés de par le monde et qui négligeraient de poser les bonnes questions... à savoir le droit de tout peuple à jouir pleinement de son statut...

      Quelle pandémie mentale a agité la Planète pour qu’elle fasse l’impasse sur des accords qui devaient effacer les actes de barbarie entachant l’Occident et lui faisant toucher le fond de la bestialité, de la cruauté, de la tyrannie et de l’inhumain, après des siècles d’esclavage et de colonisation ?

          L’impitoyable revanche du ghetto ?

Un enfant assassiné en direct.

       Faciles à décompter, horribles à supporter toutes ces années d’exactions : l’orée du 3ème millénaire signe la mort en direct du jeune adolescent Mohamed Dorra en Palestine... Depuis, rien n’a changé...

    Fatima reprend la plume, au-delà même de ce sursaut du désespoir que ne peut apaiser aucune consolation. Qui ne serait hanté par cette exécution que la transmission télévisée a figée dans nos mémoires et qu’aucun amendement n’est venu blâmer par la suite... ?

La réponse a pour seul verdict que celui de la lâcheté.   


Quelle résistance  ?

      Peut-on encore écrire sur le meurtre gratuit, plus exactement sur le génocide d’un peuple dans le plus troublant des mutismes généralisés ?

     Fatima fait partie de ces auteures engagées qui n’ont jamais lâché, qui n’ont jamais failli à leur mission de contestataire publique quoi qu’il puisse lui advenir. En sachant pertinemment que son œuvre plus élégiaque... que consolatrice : porte en elle blâme, protestation, réquisitoire et coups de semonce que lamentation .

Un relais pour la paix

            Faisant deuil de toute consolation potentielle, tente-t-elle d’humaniser un brin ce moment ultime de l’enfant dont on arrache la vie. Les mythes de l’enfance, prennent le dessus grâce à cette présence duelle de l’adulte modèle...

       Alors, finissent-ils par la croire, les lecteurs... l’espace d’un instant... Comme si la fonction magique de l’enfance reprenait le dessus sur l’horreur...

           Mais le temps s’appesantit et lamine peu à peu ce qui reste de souffle.

Une aube pour demain ?   

         Pas le temps, ni l’occasion, encore moins le plaisir de tergiverser. Tout s’impose en URGENCE. L’écriture de Fatima est un SOS continuel, une dynamique, une dynamite aussi qui tranche dans le confort perpétuel des compromis. Elle se précipite au secours de tout souffle avant qu’il ne devienne dernier.

       Elle casse le son des mots, taillade dans les sens voisins, joue l’inadvertance par ironie, pour les enchaîner en salves de sentiments, de prise de conscience : véritables réquisitoires, ses poèmes mitraillent les échos de leurs voix, descendent dans la rue et manifestent à l’injustice.

..


Les enfants de demain

               Il n’est pas une image qui ne soit épargnée : construits en hyperbole, déconstruits en litanies, ses bribes d’écrits lacèrent l’inertie, l’hypocrisie des alliés mercantiles d’une guerre - officieusement déclarée - et donc cautionnée à perpétuité puisqu’elle assure le bénéfice juteux de ses fomentateurs.

        Mâchées comme des denrées rares, comme des boulettes de terre pour tromper la faim, ses expressions puisent dans les 2 contextes : celui de la langue algéro-tuniso-arabe qu’elle parle, mêlé à la francitude qu’elle gratte, griffonne, et grave des plus innovantes et courageuses des métaphores, multipliant les points de vue comme pour se faire l’écho du murmure des innocents, des badauds ignares, des pires crapules... et de ses convictions

       Ses poèmes, imbriqués dans le discours de ses multiples locuteurs, sans l’oublier, manifestent parfois une douceur extrême, celle de l’humanité recouvrée au milieu du désastre. "Demain" figurera-t-il comme UN possible face à la destruction annoncée... ? Fatima y pose sa pierre d’écrivaine pour dénoncer le présent et... énoncer l’avenir...


Fatima Maaouia 

          Froid dans le dos, larmes assurées aux lecteurs de cet écrit, de cette Palestine chérie, incontournable, attestée, libérée par les "trompettes de Jéricho" qui font trembler les murs...

Un article de  Monak

 

Tous droits réservés à Monak. Demandez l’autorisation avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.


vendredi 9 février 2024

21ème FIFO : les primables


Du film au top niveau 

 

Les perturbations secouant l’atmosphère avec «Nat», la dépression annoncée  sur les îles de la Société, et le temple du FIFO  à Te Fare Tauhiti Nui, brusquement fermé au public par sécurité en ce début de semaine, l’accès en ligne n’étant pas coupé, le festival a pu continuer son aventure. À suivre sur le site du FIFO : avec une abondance de tables rondes, d’animations et autres informations nutritives.

Faut-il souligner que l’équipe organisatrice, ainsi que la météo prédisaient une année exceptionnelle. Heureuse surprise. L‘oracle s’accomplit : les «films en compétition» s’avèrent d’une facture et d’un niveau largement digne d’éloges...

 

 Nous ignorons - bien évidemment -, comment va débattre le jury et quels sont les critères qui emporteront l’attribution des prix, notre analyse n’est que personnelle. Mais la surprise est belle. Le choix des sujets, l’originalité et le parti pris du traitement, leur complexité, les points de vue mêlés, leur tendance à nous baigner dans une ambiance à différents niveaux, nous induisent à percevoir autrement la réalité océanienne.

 

 



Comme un parfum de nuit des temps

L’image, sa finesse, sa valorisation ne nous épargnent pas de la gravité du propos tout en inférant vers une redécouverte de l’espace océanien, une réflexion nuancée, majorant les perspectives futures plutôt que les erreurs du passé : comme pour se réapproprier une page d’histoire autrement que par un hommage funèbre.

Dans la série «chefs d’œuvre», j’opterais d’abord pour ce monument documentaire qui porte habilement ce nom «THE GIANTS», suivi de «TRIBAL SISTERS», puis de «CIRCLE OF SILENCE», de «KAUGERE : A PLACE WHERE NOBODY ENTERS»,  «ELOI MACHORO, itinéraire d’un combattant», avant de poursuivre plus avant.


Le  tissage Nature & Humain 

Qui sont-ils «THE GEANTS» : des végétaux, un humain ? les millénaires eucalyptus Regnans, pins Huon, myrties de la forêt primitive de Tasmanie ou de son sénateur ? Les réalisatrices, Laurence Billiet & Rachael Antony laissent planer sciemment le doute pour qu’on éprouve le besoin de remonter aux sources. Après FREEMAN, nous pouvions nous attendre à un résultat esthétique et hautement poétique : elles possèdent ensemble le sens de la beauté du mouvement physique, corporel. Effectivement, font-elle appel à Alex Le Guillou pour interpréter en traitement visuel, la palpitation , la respiration, les réflexes de préservation des gigantesques arbres.

Du point de vue scientifique, s’entourent-elles de spécialistes en biologie et comportements arboricoles, et multiplient-elles les techniques pour en tirer le maximum de captations. Et parallèlement à la nature, protagoniste à part entière du film, introduisent-elles le militant-politicien écolo Bob Brown, de sa descente par les rapides de la Franklin, à son arrestation rapide pour manifestation, ses victoires politiques pour la préservation de la forêt, à sa retraite active.

Réalisatrices & héros .

Grâce à l’apport de leurs nombreux contributeurs, elles fouillent avec justesse dans les chapitres qui peuvent raccorder l’humain & le végétal, de façon concrète & quotidienne. Ce qui enrichit la perception, la ravive, & leur fournit matière pour se consacrer à l’esthétique du film. Chaque moment est un délice visuel et d’ambiance. Sur une durée de 113mn., pas un instant de longueur ou d’ennui, tant les apports ravivent l’intérêt...

Avec ses 23% de préservation, la Tasmanie survit à la déforestation manigancée un peu partout, ainsi que Bob Brown, réchappé de toutes les insultes, menaces & discriminations homophobes, particulièrement acerbes en Australie.

Et pour soutenir le tout, une bande-son entre feu primordial et «The Seed» de la compositrice norvégienne Aurora, interprétée par les 200 choristes du Melbourne India Voices. Un documentaire capable d’actualiser chaque élément informatif, de philosopher sur la relation spirituelle de l’humain avec son entourage apparemment muet, sachant dynamiser et personnaliser chaque découverte, et nuancer l’effet réceptif auprès du spectateur potentiel : de la graine de chef-d’œuvre !

   

L’effet femme   

Sans uniquement parler du précédent Bob Brown que le soutien féminin a magnifié,  le reconnaît SBS, «TRIBAL SISTERS», ouvre une page lunaire à ce Festival. Là où elles se mobilisent, hors toutes normes et défiant toute habitude communautaire traditionnelle : les «sœurs» de tribus ennemies, vont faire cesser quelques 30 ans de guerres tribales, fondées sur la famine, les terres, un malentendu... et engendrant dans chaque tribu des retombées incroyables. La perte d’un guerrier, par exemple, entraîne la culpabilisation de son épouse soupçonnée de complicité par sorcellerie... Bonjour les dégâts auprès des enfants ! Ce que déplorent aussi certains responsables avisés...

Effet magique que ce combat pacifique féminin en éveillant chez chacun son sens commun, vu les dégâts familiaux s’en suivant...



Sœurs de paix

Il leur a fallu, aux mâles des tribus de Papouasie Nouvelle-Guinée, quelques 6 ans de période faste, tranquille, pour que les honneurs leur soient accordés.  

Autant d’années pour travailler avec les forces de l’ordre, afin de sensibiliser les populations, à abandonner les accusations de sorcellerie entachant les femmes, quand une situation tourne mal... ce fait-là reste encore loin d’être éradiqué.  Se comptent encore 200 cas annuels de violence de cet ordre...

 



Une femme qui ne lâche pas

«CIRCLE OF SILENCE», étonne la gent masculine, car l’enquête est menée par l’une des ex de ces 5 journalistes australiens, exécutés à Balibo au Timor, par les forces du dictateur indonésien Suharto, alors allié de l’Australie. Le gouvernement australien est coutumier de ce genre de fait, à l’international comme au niveau national. Rien ne filtre, sans même de précaution et les aberrations s’exposent au grand jour...

Le volage Greg Schackleton dérangeait les potentiels envahisseurs, convoitant tous 2 le pétrole de ce minuscule pays, parce qu’il dénonçait internationalement à 2 jours de sa mort, l’invasion violente et cruelle de l’Indonésie...

Mais au-delà de la mémoire réhabilitée d’un (de ces) journaliste tombé au nom de la vérité, c’est l’amitié que les habitants du village enfin indépendant témoignent à Shirley S. qui est magnifique. En une cérémonie de partage qui clôt l’enquête, ils la délivrent de son deuil et l’accueillent en «petite sœur» sur les genoux de l’aïeule de Timor...

Une histoire de fraternité qui dépasse les intérêts politicards...  et tant mieux ! Le FIFO 2024 préserve dans son escarcelle bien des histoires de ce genre qui pour n’être pas totalement des contes de fée, laissent augurer d’issues meilleures...

 

Un soleil pour demain ?    

Avec «KAUGERE : A PLACE WHERE NOBODY ENTERS», et «ELOI MACHORO, itinéraire d’un combattant», une action civique au-dessous de tout soupçon et de la réhabilitation dans l’air, pour qui construit l’avenir avec les jeunes.



..Les enfants de demain

Si l’heure semble à la résilience pour les laissés pour compte de «KAUGERE», ce n’est pas sans mal et c’est en prenant lucidement des responsabilités. En Papouasie-NG, inutile de compter sur les instances officielles : elles sont corrompues. On ne la raconte pas au coach de la jeune équipe de rugby, qui a démissionné de la police, car la machine était trop pervertie. Violente, détraquée, «elle harcèle la population» et se couche devant les gangs...

Albert Muri, belle figure de ce quartier sans eau de Port Moresby, porte à bout-de-bras les espoirs sportifs de demain. Ce n’est pas sans échec, ni sans revers, mais certains grands joueurs sont issus de l’équipe...  



Indépendantiste  n’est pas un délit...

En dépit des relents franchouillards imbuvables concernant les indépendantistes, Éric Beauducel réalise un documentaire, extrêmement précis, mettant à contribution des témoignages favorables ou antagonistes, réhabilitant  «ELOI MACHORO» ... à la suite de l’hommage prononcé par Pisani, juste après sa mort...

 

 Les Happy ends figureraient donc parmi les documentaires océaniens de la 21ème session du FIFO.

Un article de  Monak


 

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mardi 6 février 2024

21ème FIFO : les spéciales


Présidente et Fenêtres sur-courts

 

Briar G-S., 4ème présidente au jury FIFO en 21 sessions... le ton est donné, en cette spéciale «nuit de la présidente» au Petit Théâtre de Fare Tauhiti Nui. 1ère Māori à la barre : voilà qui confirme la règle. «Femme d’exception pour un jury d’exception» le souligne Mareva Leu, jouant de la formule avec humour. C’est que nous ne voudrions pas passer à côté d’une personnalité que les distinctions du métier de réalisatrice ont déjà encensée. Ce qui ne rend pas Briar Grace-Smith moins modeste tout en l’affolant un brin à l’idée de présider ce jury 2024.

 

 C’est avec beaucoup de simplicité et de chaleur que la réalisatrice  du film collectif WARU, le présente et l’assume. Pas si facile effectivement que de sortir un film qui dénonce le laxisme et l’irresponsabilité de toute une communauté à propos des violences mortelles subies par les enfants. Dix ans après le scandale de la mort de Nia en 2007, dont la mélodie habille le film, aucune perspective positive à l’horizon. Démission d’une société qui, comme tant d’autres, lâchement laisse faire et ne prend pas les moyens d’éradiquer un ascendant patriarcal qui refuse toute remise en question.

 

Un fléau récurrent

À l’écran, aucune concession, pas même de détails, une sécheresse tranchante pour renforcer l’effroyable, la monstruosité, la contagion des abus et infanticides. Les coréalisatrices, tablent sur la mémoire collective, le non-dit que chacun cultive pour évacuer une réalité trop brutale. Le film* refuse de s’appesantir sur la pesanteur trop coutumière en Océanie - mais peut-être ailleurs aussi -, d’un silence qui dédouane de toute compromission.

À la différence du documentaire qui nous aurait signalé 84 nouveaux crimes dans la même période, cette expérience créatrice se conçoit comme un dialogue sans précaution entre crime, réception directe du spectateur et déclencheur immédiat de culpabilité.

 

Briar  Grace-Smith

Menée sur le ton du respect pudique et de la cordialité qui s’en dégage, cette interview sur plateau a tenté d’alléger préventivement l’atmosphère de la projection. Précaution bien inutile d’ailleurs, vu la gravité du propos et de l’intérêt qu’il représente dans le contexte océanien.

S’engager dans un tel scénario à voix multiples avec : Chelsea Winstanley, Ainsley Gardiner, Casey Kaa, Renae Maihi, Katie Wolfe, Awanui Simich-Pene et Paula Whetu Jones, c’est faire écho au traumatisme qui continue de secouer la population du territoire d’Aotearoa. Sur le principe de l’instantanéité, en confrontant aux manifestations publiques, la voix de l‘enfant disparu et celles qui n’ont pas osé se révolter, la facture de cette création collective s’est posée en termes d’émotion à fleur de peau. Une forme de cinéma-vérité... À revoir pour s’en imprégner ou le vérifier.

La baie s’étant momentanément close, ouvrons la section FENÊTRE-SUR-COURTS pour replonger dans le cours habituel des documentaires du FIFO.


Les  petits bijoux  entre ART & VIE

Dans la section les COURTS-DE-CHEZ-COURTS, entre 11 & 27 mn., 3 spécimens de documentaires se consacrent à l’art. Et les artistes concernés, bien qu’originaires d’îles différentes, de nations distinctes sont en quelque sorte philosophes et nous transmettent des préceptes de vie, d’un humour plutôt acéré. Artiste signifiant aussi «lucide».

Le 1er de la série se nomme Mike TAVIANI, originaire de Rarotonga. Dans TAONGA AN ARTIST ACTIVIST, de Glenda Tuaine (îles Cook), il n’épargne pas ses faux admirateurs, justes capables de pondre une oraison funèbre, inutile, puisqu’elle se contente de «rebonditr sur le cercueil», quand... effectivement il est trop tard. Avec son parcours atypique où, après ses diplômes universitaires, il contribue pendant une vingtaine d’années au progrès du pays, au Ministère de l’Agriculture... puis se lance enfin dans sa passion de plasticien sculpteur, sérigraphe.

«Taonga» l’art vivant.

Militant contre la corruption, il n’aura de cesse d’accomplir des formations, auprès de jeunes de tous pays, dans différents domaines : langue māori, arts plastiques, conseils économiques, etc... Ses écrits inspirent la politique actuelle. Et son rêve actuel, à plus de 70 ans, porte sur l’envie d’ouvrir son école d’art au 1er, et sa galerie d’expo en plein environnement champêtre... Car l’art se vit, dans la communication du quotidien...

    

Avec TRADEWINDS, nom d’une tendance musicale, chamorro jazz, Patrick Palomo, bourré d’humour, car il possède la modestie des «grands», se révèle le processus d’évolution de tout art où se mêlent jeunes et anciens apports. Le réalisateur Kyle Perron découvre pas à pas, la musique de Patrick Palomo, entre authenticité et modernité à Guam.

Le temps tout de même de nous faire goûter aux compositions actuelles, aux accents traditionnels et aux ébauches futuristes...

 


TRADEWINDS, le jazz océanien
 

UNE ÎLE, UN ARTISTE... TEMOANA, aborde l’art photographique en Polynésie. La tendance actuelle semble se confirmer : l’Art engage. Tout comme nous venons de le voir en musique où l’inspiration locale est privilégiée, en Arts plastiques l’innovation vient y puiser sa source ... Quant à la photographie, elle fixe le contexte originel tout en militant dans une Association de préservation de l’environnement.

Une fois de plus, le réalisateur, en œil attentif à la moindre initiative de Temoana décline les mille-et-une facettes de la palette d’une photo, sa gamme chromatique, de sa partition de lumière, le miracle de l’inouï : en fait, ce que la Nature vierge peut offrir. Et le jeune Temoana est une source vive...

 

Des perspectives ?   

À part, le plus court des documentaires, coproduit par Les Marshall et les USA : IN EXILE. Il lance comme une bombe sa protestation. Normal, Nathan Fitch, réalisateur s’intéresse aux raisons de l’immigration des Marshallais en Arkansas et au non-retour des évacués des essais nucléaires à Bikini.

 

..En exil : jusqu’à quand ?

À l’inverse, HOMESTEADS-MAKIHA, de Piata Gardiner-Hoskins (N-Z), dépayse totalement. Changer de maison constitue un cérémonial impressionnant au pays. L’ancienne maison ancestrale doit être enterrée, après sa démolition, de façon à maintenir la continuité ancestrale. De même faut-il retrouver les pierres protectrices pour les remettre à leur place et faut-il faire la tour de la maison et implorer les forces spirituelles pour augurer du meilleur.

«On ne se débarrasse pas d’hier»... La protection ne peut être que mutuelle...  

 

Demain ... de l’algue aux cosmétiques...

Et pour faire bonne mesure avec la biodiversité, l’exploration de la Nouvelle-Calédonie, montre dans DE LA CRÊTE AU TOMBANT, LA MANGROVE & LE PLATIER... Un jeu d’échange entre le littoral et le lagon...

Encore un titre d’une dimension impressionnante ! PUISQUE C’EST POSSIBLE  : ITINÉRAIRES SCIENTIFIQUES EN NOUVELLE CALÉDONIE. pour le documentaire de Jean-Michel Boré (originaire de France) : peu importe, le jeu en valait la chandelle. Chercheurs en cosmétique, sur terre ou sous la mer... se mobilisent autour de plusieurs unités pour valoriser les richesses insoupçonnées de Nouvelle-Calédonie

 

Dans les deux derniers cas, un avenir professionnel se dessine...

 

Un article de  Monak

 

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NB : * de l’image en cliquant sur le lien ...