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samedi 15 février 2014

Hamadi & Dar Cherif


Sidi Bou Saïd, Djerba : l’envoûtement

Hamadi Cherif vient de nous tirer sa révérence en ce mois de février 2014, mais son legs artistique demeure… en Tunisie. C’est dans cet esprit-là qu’il a conçu La Galerie Cherif Fine Art à Sidi Bou Saïd et Dar Cherif à Sidi Jmour, sur l’île de Djerba.

Non seulement sa cote de galeriste est partagée internationalement, mais encore s’est-il engagé dans la promotion des arts vivants, comme un prolongement évident à son inclination pour la « Beauté », les Beaux-Arts. Distingué, d’un naturel réservé, il s’est toujours effacé derrière l’acte créateur des artistes qu’il promouvait et ne s’est jamais départi de cette attitude.


 « Danse à l’île »  au patio de Dar Cherif (Vidéo)  
A l’occasion de mon intermède « Baraniya », chorégraphié par Imed Jemâa pour le festival « Danse à l’Île » de mai 2012 à Djerba, je m’étais entretenue avec Hamadi : un de ces nombreux épisodes compris en une vingtaine d’années de fréquentation de ce que l’art a présenté de plus prestigieux.

L’art : un envoûtement
« L’art envoûte ». C’est peut-être ce qu’Hamadi a su transmettre aux nouvelles générations tunisiennes. Car tous ont fait le détour en ses murs. Tous y ont été conviés. Il a toujours eu la réputation de la délicatesse en art : mais elle s’est exercée aussi à l’égard de ses pairs ou de ses vis-à-vis. Les artistes en témoignent. Tel Mahmoud Chalbi, artiste et galeriste de « L’Aire Libre » à Tunis :

« Difficile d'aller dormir
trop triste
du départ d' Hamadi Cherif
ce grand monsieur
cet esthète au sourire éternel
nous laisse sans voix ...
ah les belles heures
qu'on a passées à monter
l'expo hommage
de l'autre ami
tôt parti Faouzi Chtioui ...
et tous les beaux moments
les brunchs arrosés
et les interminables discussions
de toutes les expositions d'amis...
de Sassi au Gatouss...
et son hommage au frère Adel
lui aussi en février parti...
sans oublier Zelef, Chlag,
Hachicha, Belaifa......
et encore ah et ah et ah
Hakkar, Belkhodja, Bouabana...
les artistes ne meurent pas...
la source est intarissable...
ton oeuvre
ton arme
ton âme
Cherif fine art
Dar Cherif Djerba
seront toujours là...
nous continuerons le combat
du beau
de l'art jusqu'au bout ...
Que le ciel te soit paix mon ami ! »
10 février 2014, 15:25

« Envoûté par Djerba ! » Hamadi Cherif le confesse avec ardeur. On ne le serait pas moins, à en croire Homère. Ulysse n’est pas l’unique spécimen de la race humaine à avoir succombé aux charmes de l’île légendaire.

Sous le signe du Poisson
Sur l’Île des Lotophages, dénommée ainsi par l’écrivain grec il y a plus de 27 siècles, le sortilège reste toujours aussi vivace aujourd’hui.

Sous le signe du Poisson
Une foison de signes semble en augurer : tel le poisson de la mosaïque qui orne la façade de sa maison natale.  Aménagée en galerie de poche, enchâssée dans le vieux village, la Cherif Fine Art à l’enseigne discrète, se fond dans la blancheur soulignée du bleu Sidi Bou Saïd. Le destin d’Hamadi Cherif se balise, sinon de chance, du moins de coïncidences.

Ce métier de galeriste, il le tient déjà du « hasard », confirme-t-il. A l’adolescence, âge réputé pour s’adonner à la passion, il fréquente quotidiennement l’exposition Matisse à New-York. Un choc émotionnel irrémédiable ! Et il savoure ces sensations qui décideront, un peu plus tard, de son orientation.

Cherif Fine Art » : le foyer galerie à Sidi Bou
Bachelier précoce (14 ans 1/2), ses études en management hôtelier ne présageaient en rien de sa rencontre avec l’un des galeristes bâlois réputés, Beyeler. C’est deux ans plus tard qu’il intègre le métier, en plein cœur de l’art moderne : « La grande aventure de l’art passe par la Suisse », se plaît-il à dire ; mêlant, en toute lucidité, histoire de l’art à son propre vécu.

Le professionnel fonctionne de pair avec le sentimental. Une moitié de vie à l’étranger, et la fascination de Djerba, au retour. Car l’art devient ce parent adoptif qui comble les aléas.

L’Art : un parent adoptif
Un coucher de soleil inoubliable, une atmosphère enchanteresse, paisible, à l’époque où l’île n’était quadrillée que de sentiers de sable, à peine distincts de la blancheur environnante. Juste un hôtel, sur les vestiges d’un caravansérail (funduq). Plus de 50 ans qu’Hamadi Chérif contemple intérieurement le « paradis polynésien » de Djerba (ainsi qualifié par les guides touristiques).

La porte étroite (né derrière cette porte)
L’envie de mettre sur pieds un projet artistique l’effleure et le tenaille pour pallier le vide culturel de la région. Protégée par une législation sévère quant à la conservation du site naturel agricole, même inexploité, fonder un espace culturel, c’est presqu’un exploit !

Une structure dénommée « Dar Cherif, Sidi Jmour,  Centre international d'art et de culture, Djerba», voit le jour en 2010. Le galeriste mettra donc une dizaine d’années à l’échafauder, ce qui entraînera cinq ans de fermeture de la galerie de Sidi Bou Saïd.

Parallèlement, la fréquentation des arts, ne semble pas avoir poussé Hamadi Cherif à s’essayer picturalement. De l’art, il tire une famille qui commence au siècle dernier et étend son influence de l’autre côté de l’océan avec surréalistes, impressionnistes et cubistes. Mais avant tout, avec l’admiration sans faille pour les figures de proue que sont Max Ernst, Magritte, Leonor Fini… et tant d’autres, éparpillés de par le monde, ce sont les contacts personnels qu’il entretient avec eux, qui motivent son parcours.

Un gîte
Au-delà des œuvres, c’est la présence d’une faune artistique interdisciplinaire qu’il partage, parmi moult vernissages et autres événements littéraires ou chorégraphiques associés aux courants esthétiques. Il côtoie les collectifs issus des différents mouvements plastiques, comme l’Ecole de Paris ou l’Ecole de Tunis… Il approche autant ceux qui seront classés dans la mouvance des orientalistes que les avant-gardistes, tant que la facture est de qualité.

Ce sont eux qu’il veut rassembler sur son île avenante. Les artistes, qu’il veut accueillir en hôte affable.


Hamadi en contemplation, face aux œuvres de Heidi Naili

Il étend ainsi son domaine de compétences aux arts vivants, car il ne saurait poser de clivages, là où les créateurs viennent satisfaire leur curiosité. Aux expositions internationales, il veut associer d’autres types de manifestations. Il s’oriente bien évidemment vers les Arts Vivants et les représentations scéniques. En fait, ce qu’il recherche, c’est cette convivialité qui dynamise la création, ce dialogue qui la fait évoluer et se parfaire, chez ses invités.

Il fait de Dar  Cherif, un lieu d’accueil, de repos mais aussi de travail, avec les ateliers mis à disposition. Des résidences assurées pour les artistes exposants, en mode création ou en représentation,  pour permettre aux œuvres de s’imprégner de  l’atmosphère particulière de l’Île et de ses hôtes. Brassages, passages, ouvertures à la connaissance d’autres approches, d’autres univers, d’autres perspectives. 

Dar Cherif à Sidi Jmour : le théâtre au patio…
Rien ne vaut effectivement le côtoiement des artistes : un monde en perpétuel changement, de par la présence de l’autre. Un monde  qui se pare de bouleversements à partir du dialogue des itinéraires et des cultures. Sidi Jmour lance son tourisme culturel, un an avant la révolution.

Un legs
Et pour que se perpétuent ces moments privilégiés, le principe de ce panachage ne sera pas interrompu, même en pleine récession touristique. Le cadre n’est pas perturbé, l’ambiance est zen.

La question de la continuité se pose pour Hamadi Cherif. Comment maintenir un Centre d’arts vivants ? En cette période de démantèlement et de contradictions culturelles en Tunisie,  même si Djerba ne semble pas vraiment touchée de par les caractéristiques de sa population (Importance des communautés minoritaires : Berbères, Noires et Juives). Comment préserver un patrimoine artistique qui s'avère maintenant  conséquent ? 

Hamadi Chérif opte pour l’instauration d’une Fondation. Au nom symbolique, « La Sirène » ! Et les voilà réintégrés pour la postérité, œuvres et artistes confondus.

Hamadi Cherif : Un rêve nommé Arts
L’automne y présente sa saison musicale. Fin mai, le Festival « Danse à l’Île », qu’il fonde avec le chorégraphe Imed Jemâa ; pour sa troisième édition (2012), il invite Patrick Dupond et Leïla Da Rocha dans "Fusion" et les productions tunisiennes en Danse contemporaine du Centre Chorégraphique ; mais le Ministère de la Culture, n’assurant pas, Patrice Dupond ne viendra pas. Et tout au long de l’année les plasticiens se succèdent : qu’ils soient Tunisiens (comme Ahmed Zaïbi) ou que soit annoncé l’expressionniste allemand Otto Dix.

Alors, Hamadi poursuit son rêve. Un rêve qui le dépassera et qui a pour nom : Arts.

Un article de  Monak



            Et pour « Sirene Association Culturelle Euro-Méditerranéenne », « Sirene Hamadi Cherif » :

 
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lundi 10 février 2014

RAIROA : un atoll, un style


Des artistes fa’a’amu*

Les Tuamotu ne pardonnent pas. C’est au bout du monde, au bout de soi… Elles t’envoûtent. Qu’elles t’adoptent, c’est à l’issue de solides accordailles. Arno s’est fondu sans tapage dans cette cordialité sobre du fenua… et c’est réciproque.

Rairoa, « long ciel » en langue pa’umotu, ou lagon de Rangiroa, est aussi cet atoll sable qui l’enserre. Rairoa Création mise sur ces camaïeux d’ocre qu’offre la terre ferme de ces îlots du Pacifique. Rairoa, c’est cette terre d’accueil qui a vu naître l’artiste, après longue gestation.

Ces teintes sable... 
A l’image des îles, isolées au milieu de l’immensité, l’intégration du bout du monde prend tout son sens de périple en solitaire. Commencé à Raiatea, passant par Tahiti, il s’ancre à Rangiroa. Comme vous le devinez, le réflexe de l’îlien est de parcourir l’océan à la rencontre de ses voisins, insulaires comme lui. Arno, initiateur du concept « Rairoa Création » avec Didier, n’y échappe pas. En immersion permanente au cœur des différentes sources culturelles puisées au patrimoine de la Polynésie française, il ne cesse d’y adjoindre ses propres interprétations ; car les techniques qu’il emploie proviennent de son parcours de découvreur…

Arno, une signature
Artiste, pardon « artisan créateur »,  il livre une synthèse à sa façon.  Résultat d’une longue quête. Il transpose  sur d’autres supports que la peau, des compositions inspirées des tatouages marquisiens mais aussi des pétroglyphes, des tikis originels de jade ou d’os sculpté et de l’environnement animal et marin bien réel. Un artiste qui nomadise de port en port… et dont les œuvres sont visibles à Papeete, Bora Bora, Moorea et bien d’autres endroits : dans des lieux d’exposition, comme chez des particuliers.

L’Atelier de Rangiroa
Espace brassé par le vent, Rangiroa devient sa base originelle, le centre de toutes ses créations. Retiré loin du village, son atelier est de plain-pied avec la nature. Entre cocoteraie et lagon, non loin de la passe aux  dauphins de Tiputa : un lieu d’accueil pour artistes de passage.  Une galerie d’exposition pour d’autres artisans sculpteurs, du bijou, et de la Mamie qui tisse les chapeaux. Une terrasse où les visiteurs aiment s’attarder et deviser avec hôtes et inconnus. Un endroit convivial. A ne pas manquer de découvrir.

Arno se livre 24h/24 à son art et parfois à qui pourrait l’entendre, tout en continuant à laisser glisser sa main sur son dessin : « Tu ne nais pas artiste, tu le deviens, au milieu de tribulations…  mais surtout de contacts authentiques et cruciaux » lance-t-il, tout en sachant combien chacun de ses mots pèsent de tous leurs sens. Le parcours d’Arno est ce long cheminement difficile dans cette famille devenue sienne et qui l’a renforcé. Et c’est dans les moments les plus ardus, les plus précaires, qu’il éprouve ce sentiment de totale liberté, celui « d’appartenir à sa vie ».

Rairoa : une signature, un nom…
Il s’est longtemps cherché depuis que l’entreprise où il était photograveur l’a déposé sur le trottoir du chômage et l’a fragilisé. Il s’est perdu… ou plus exactement il s’est noyé dans ces arts de rue, cette dimension alternative de la culture pour tous : là où l’échange est crucial, mais sans répercussion sur le chiffre d’affaire ! Il s’est reperdu dans les hôtelières cuisines d’un motu. Il s’est retrouvé en partant de rien, a fait peau neuve au peigne du tatoueur, a pris les teintures du pays, a retracé ses lignes de vie en dessinant.

Au commencement était la terre…
Dans un univers où la nature s’impose dans sa vigueur et sa diversité, Arno ne pouvait que fusionner avec cet ordre originel. La réalité de la Polynésie, c’est cette sensibilité à la nature : elle est vraiment ressentie par le corps et le mental de ceux qui y vivent. Débordante, envahissante, prégnante, Arno l’extrapole, l’exprime librement tout en ne dénaturant pas le lien identitaire de ses inspirateurs.


Rairoa Création dans tous ses états (Vidéo)
Des années en orphelin,  à élaborer, approfondir et affiner son style. S’épanchant et se réfugiant derrière le geste créateur, il ne cesse de produire : dans son atelier et sous le regard du public aux stands temporaires d’expositions. Car le temps est son maître implacable. Qui pourrait encore affirmer que l’art n’est pas un métier contraignant ?

Et si, avec d’autres artistes, ils ont su créer des pôles de distribution comme avec Natural Mistic à Moorea, que la « Show Room Rairoa » s’ouvre à la demande près du MacDo à Papeete, Rairoa Création, déballe, remballe, sur tous les salons qui s’enchaînent  autour des municipalités de Pirae, d’Arue, de la capitale Papeete, sous des abris de toile, en plein air, sur les quais à l’arrivée des croisières intercontinentales…

A l’origine : les motifs polynésiens
Toujours un peu étonné des prouesses que lui prodiguent ces argiles pigmentées, des « îles hautes », il parcourt l’archipel de la Société avec Didier à la quête de cette précieuse manne. Il  va donc utiliser ce matériau minéral de manière de plus en plus épurée : passant de ces poudres colorées, soigneusement broyées, qu’il met en forme au pochoir ou enduit sous le trait du pinceau. Avec ce rendu de floculations et de jeux de matière, l’œuvre continue à vivre.

Des motifs design
Les détails techniques précédents n’intéresseraient que les curieux… et à grande échelle, les écologistes : il est vrai que le dernier aspect est primordial et contribue au respect d’un environnement si fragile ! Inventeur de ses propres ingrédients, il vit à l’unisson de ces frêles équilibres océaniens ! Quant à la longue patience des artistes, je serais loin de la négliger ! Dans la recherche de la perfection, la maîtrise du matériau est essentielle. Le rapport à la matière, un vrai plaisir d’artiste !

Avec Natural Mistic au Salon de Pirae
Ses ateliers sont ouverts et sa présence sur un stand est toujours active. Il crée partout. Il propose une variété de formats, dont la « carte postale », et s’adaptant aux nécessités d’acheminement, il trouve des solutions astucieuses. Ses support tissés ne sont pas sans rappeler le tapa polynésien, bien sûr ; ils présentent l’avantage de pouvoir être roulés, comme le kakémono.

Avec une palette accrue de vert, de brun, de rouges et de noirs, ses « séries » ne le sont que de nom. Car la touche finale, le rendu ne sont jamais tout à fait les mêmes. La touche personnalisée vient au bout de la main. Ce qui est rassurant !

Didier et les tentures à Rangiroa 
Pour les œuvres plus imposantes, il s’y attèle après les avoir anticipées : quand il n’existe plus aucune zone d’ombre dans sa vision préalable. Du kakemono aux luminaires, paravents, fresques et autres supports « habillés », c’est toute une gymnastique de transparences et de rehaussement de teintes. Un style qui entre de plein pied dans le décor public, familial ou vestimentaire.

Didier, l’alter-ego
Dans la même dynamique, Didier, le coéquipier de fraîche date, met la main à la pâte.  Bodyboarder dans une pension de famille à l’origine, les sports de vague et le tourisme de proximité étant l’un des pôles attractifs de Rangiroa, il se met à l’école de l’Atelier.  Silencieux, contemplatif, la fibre artistique n’a pas tardé à se révéler au contact d’Arno. Dans des compositions incluant le végétal, des distorsions  de masques et bien entendu leur monde commun des habitants de la mer, il semble se spécialiser dans des silhouettes.

Silhouette
Il s’engage dans des asymétries, des ruptures d’équilibre… des explorations qui mêlent stylisation et figurations florales. Il se dit encore néophyte. Ce genre de déclaration, c’est l’esprit Rairoa : une modestie à toute épreuve.

Le duo est une fabrique de rêve qui se veut un miroir de leur environnement. Didier, vieux « routard » de l’archipel, semble lui aussi, vouloir s’effacer pour ne rendre compte que du portrait de l’île et de ses habitants. C’est le travail silencieux, barré d’un éternel sourire. Et comme pour spécifier que nous sommes bien en Polynésie, il tatoue les fleurs.

…et la terre est si belle
Rairoa c’est une équipe. Mais ce sont aussi de véritables interlocuteurs. Du tableau, ils passent au panneau décoratif, à la fresque murale (d’intérieur ou d’extérieur), au luminaire (panneau d’angle, création de lampe et d’abat-jour). Nombre supports différents se revêtent de leur création : jusqu’aux vêtements, jusqu’aux pareos… et bien d’autres supports qu’il va vous falloir explorer en visitant leur site.


Rairoa, heureux ?
En plein embrasement, Rairoa. La fièvre est celle de la création. Ressentir, offrir.

Ce n’est pas tout ! La création artistique ne se satisfait que peu de ce qu’elle a réussi à faire aboutir. Toujours cherche-t-elle à se perfectionner, à expérimenter d’autres techniques, à les rendre plus efficaces, à essayer d’autres pistes.

Arno, un trait, une cordialité
En jetant un coup d’œil sur le catalogue en ligne de leur site, peut-être serez-vous les premiers à vous initier à la nouvelle manière d’Arno. Dans les projets de l’artiste, une formation dans l’aérographie. Car il cherche toujours, par ce moyen, à multiplier les effets de transparence et de fusion. Et si vous pouvez passer une commande personnalisée depuis votre ordinateur pour embellir votre domicile, c’est une sorte de participation en plus à l’œuvre de l’artiste. L’ensemble des créations-design chez des particuliers est visible sur la toile ! Laissez-vous tenter ! Tout le bonheur sera pour vous… Et puis, pour ne pas être de reste avec la distance, ni avec la modernité, un site artistique, ça sert à échanger les impressions, à créer les contacts.


Rairoa Création, c’est aussi ça… (diaporama) 
Rairoa existe au rythme des débarcadères et subsiste dans ce balancement syncopé de l’isolement des îles. Ce n’est pas pour rien que ce sentimental d’Arno se laisse envahir par la musique, compose, instrumentalise… gratte. Son travail est à l’image du ressac sur le récif, de la mer sans cesse recommencée.  Demain est une vague…



Un article de  Monak

Fa’a’amu* : adoptif dans le dictionnaire de l’Académie tahitienne.

Tous droits réservés à Monak. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.