Atmosphère au beau fixe
Le FIFO, ce n’est pas seulement le tête-à-tête
exclusif avec l’écran, le dialogue avec les professionnels du cinéma
documentaire, l’écoute ou la participation aux tables rondes ou aux rencontres
avec les réalisateurs… c’est aussi un vécu quotidien avec des équipes
interactives.
Elles ne sont pas mises en pleine lumière comme les
têtes organisatrices. Elles varient d’une année sur l’autre au bas de la
hiérarchie ; quelques référents sont inchangés ; elles courent
partout et assurent la permanence. Elles font le lien entre la dynamique du
Festival et les attentes de ceux qui, en quête de données indispensables, en fonction
de l’intérêt que suscitent certaines réalisations, vont alimenter leurs
"papiers", même s’ils sont informatisés.
Pour nous, minuscules
journalistes indépendants d’un organe qui n’est pas médiatisé à coups de
publicité, l’accueil est toujours surprenant : et la surprise est bonne. Tahiti,
ses îles et autres bouts du monde, Webmagazine qui couvre le FIFO depuis 2011, lu dans 87 pays, parcouru
par 5000 lecteurs/ jour… et visité par 7 millions 7 clics sur la toile…
l’épisode 2020 est copieux et délectable. Les fenêtres facebook font le reste
avec les "like"…
Au village FIFO, les équipes au
T-shirt rouge, balisent agréablement le chemin qui mène à la salle de presse…
ce qui n’est pas toujours évident.
Le bureau de presse
Le FIFO, ça commence toujours en amont, par des
échanges courriel incognito. Très protocolaires, rigoureux, précis, accélérés.
La dimension virtuelle où besogne le service fifo-tahiti-medias. Puis vient
enfin le jour de l’ouverture et la découverte bien concrète du bureau de
presse. Tout au bout du labyrinthe de la Maison de la Culture, Te fare Tauhiti
Nui.
Derrière la porte sourde, à cause du bruit de
l’avenue, la ruche industrieuse attablée parcimonieusement autour de la
responsable, Heimanu Wallart, s’active. Nous pouvons enfin mettre des visages
derrière les messages. Délicate, accueillante, performante et empressée,
Heimanu clarifie en douceur la moindre équivoque.
Que distribuer d’autre que des compliments !
Le bureau de presse est un vrai guide, il vous prend par la main et apaise
votre inquiétude. Il effectue une dose de tâches monstrueuses, connaît son
sujet sur le bout des doigts et aménage un planning qu’il domine, prévoit,
réaménage. Une bonne mesure d’accueil souriant, de prévenance. Un vrai bonheur…
L'équipe chargée des relations de presse
Entre chroniqueurs et interviewés, l’abord n’est
pas des plus faciles : la salle de presse sournoisement cachée au pied
d’un escalier. Elle s’ouvre sur un coin de verdure chaleureux. Mais en cette
saison des pluies, l’acoustique peut devenir infernale sous le chapiteau.
L’équipe fait l’intermédiaire entre les services de
presse et les invités du FIFO. Parmi
les membres, Faatauira Tainanuarii, stagiaire, devient mon interlocutrice
privilégiée. À
l’ISEPP, en 2nde année de "licence en information et
communication", elle semble s’affirmer dans son rôle de corrélation. Elle
adopte même un style de plus en plus racé.
Chargée des relations de presse,
ce n’est pas une sinécure… débusquer les festivaliers égarés, une activité qui
additionne les kilomètres. De 8 heures à 16h 30 sur le terrain, sa mission est
multiple… fait le va-et-vient entre
bureaux et accompagnement des festivaliers, leur mise en relation avec la presse,
les modifications de dernière minute, suivant les nouvelles donnes et les
imprévisibles… « chercher ceux qui passent sur le plateau » de
télévision ou à Inside the Doc, aux colloques… Renseignant au passage quelque
spectateur ou participant aux Ateliers… toujours avec la même
« bienveillance ». Intense en début de journée, l’accalmie s’annonce dans l’après-midi
avec les rappels ou les modifications courriels...
Car l’équipe de presse s’est retrouvée aussi, les
bras chargés de colliers de fleurs, à accueillir les arrivants, cinéastes,
producteurs et représentants culturels. Elle s’est passionnée sur le champ pour
le milieu du cinéma. Nous ne savons pas vers quel Master, Faatauira poursuivra
ses études prévues à l’étranger… mais nous avons rencontré une jeune
personnalité qui s’est affirmée en très peu de temps, de plus en plus efficace,
prévenante et capable aussi de faire l’interprète au pied levé dans les
interviews… Une disponibilité mentale à toute épreuve.
Un personnel bien rôdé au FIFO
Donc, nous nous sommes sentis entourés par des
équipes efficaces, sympathiques et je
dirais même "dévouées" : ce qui est un plus ! Partout, dans
les moindres prises de parole, nous avons ressenti cette prévenance qui fait du
Village FIFO un lieu convivial : Heirani Soter, animateur de Inside the
Doc… et bien d’autres…
Chacun multipliant les initiatives pour vous mettre
à l’aise, se proposant de régler les petits incidents de parcours, comme
l’oubli d’un cellulaire, la perte momentanée d’un document… je ne nomme que
Vatina Doom qui n’hésite pas à interrompre sa pose-déjeuner pour venir en
aide ! Il y a plusieurs années, j’avais découvert cette attention
hospitalière parmi les préposées au nettoyage… qui, au service de
l’institution, n’osaient pas répondre aux questions qui les auraient mises en
valeur. Combien leur importance s’est affirmée au cours du temps, jusqu’à
maintenant, se produire sur scène pour entamer l’hymne du FIFO.
Cet article pourrait être perçu comme un
remplissage superflu… les conditions matérielles n’étant pas toujours des
meilleures… Une salle de presse trop sonore… froide – et je ne mentionne pas
que la climatisation –, triste, sans couleur, stricte et étroite.
Mais comment rendre compte de l’aménité, du charme
de l’atmosphère d’un festival « sans nul autre pareil » ! Le
FIFO bouillonne d’intensité innovatrice : tribune d’une Océanie malmenée
dont il est le porte-parole, il le fait avec tant de noblesse et de chaleur
humaine, qu’il nous revient, par honnêteté de le mentionner.
Un article
de Monak et Julien Gué
Tous droits réservés à Monak & Julien Gué.
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texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.
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