Tellement de rêves encore à vivre…
Bien sûr, 2017 ne
fut pas que bonheurs, plaisirs et réjouissances. Cependant la défunte année a
tout de même vu la naissance d’un spectacle dont nous sommes fiers, des
rencontres pleines de promesses et des moments magiques avec des amis tellement
chers à nos cœurs. Alors…
Alors, l’année 2018 devrait dérouler
son éphéméride avec les mêmes proportions de joies intenses, de douleurs
profondes et d’interrogations sans fin ni réponse. Même si certains qui nous
importaient tant ne sont plus là pour partager nos rires et nos larmes à venir,
nous continuerons, inlassablement, à les associer à nos vies. Simplement parce
qu’il n’est pas possible d’oublier.
D’une page à l’autre
Certes, l’activité de « Tahiti,
ses îles et autres bouts du monde » s’est considérablement ralentie au
cours de ces derniers mois, mais vous ne nous en voudrez pas trop
j’espère : c’est pour la bonne cause !
Les vœux de la Cie
To’u fenua e motu
En effet, la création du spectacle
« Ned Choquitto ou l’autre Don Quichotte » a été autant chronophage
qu’énergivore : le résultat valait largement le sacrifice. Et pour cette
année 2018 tout juste éclose, la « Cie To’u Fenua e Motu »
va poursuivre les représentations de « Ned Choquitto », mais vous
proposera également une nouvelle création avec les mêmes Dylan Tiarii et Maki
Teharuru, ce sera pour le mois d’octobre : « Tu’ai ou Moana o te hotu
pāinu ». Dans le même
temps, une autre création prendra forme : « L’Exîlienne » de et avec
Monak, accompagnée dans cette aventure par la violoncelliste Sophie Peracaula.
D’un rêve à l’autre
Portée par un souffle
idéaliste sans doute un peu naïf mais tellement généreux et fraternel, il y a
un demi siècle exactement, notre génération envahissait les rues des fleurs
dans les cheveux, sur les vêtements et dans les yeux… On sait, hélas, ce qu’il
est advenu de tous ces rêves. Même s’il en reste quelques avancées sociales et
humaines non négligeables comme, pêle-mêle, l’abolition de la peine de mort, le
droit à la contraception et à l’avortement, les radios dites libres, etc, etc,
etc…
Où que se porte mon regard
aujourd’hui, je ne vois plus que suspicion, haine et violence, censure, racisme
et sexisme, profit, rentabilité, rapport financier et surtout, surtout :
une pestilentielle odeur de misère galopante, de guerre, de terrorisme, de rejet
des autres…
Pour répondre à cette
terrifiante et récurrente question déjà posée par Michel Jonasz dans la
décennie 80 : « Vous trouvez pas qu’ça sent la
guerre ?... », en même temps que pour exprimer notre seul véritable
vœu pour cette année qui débute si mal pour l’humanité, nous ne pouvons que
donner, une fois encore, la parole à Julos Beaucarne : « Je dis qu’il
faut s’aimer. Qu’il faut s’aimer à tort… et à travers… ».
’Ia ora na i te matahiti api 2018.
Un article de Julien Gué et Monak
Tous droits réservés à Julien Gué. Demandez l’autorisation
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