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lundi 30 mars 2015

La femme : une phobie ?




La farce du genre

Les problèmes graves peuvent-ils se résoudre par le rire ? La place et le rôle de la femme partout sur notre planète sont à pleurer de rire. Face aux violences sociales que les siècles ont légitimées subrepticement, par distraction, par étourderie ou par convention, une brèche s’est creusée. Une fraction masculine des nouvelles générations dépose réprobations, sanctions, fustigations misogynes pour brandir les armes non-violentes de la dérision.

Avec cette déferlante de défilés masculins en costumes féminins modernes ou en uniformes de camouflage religieux, les 25-40 ans encourent de sérieux risques face à leurs aînés. Les 55 ans et plus, bien en place aux commandes politiques, tentent pourtant de se les concilier. Dans les Etats du Moyen-Orient, où le statut de la femme figure parmi les plus déplorables, ils engagent leur image de virilité pour dénoncer la répression que subissent les femmes. Jouant ainsi sur le comique de mœurs, obtiendront-ils plus d’impact que le « dévêtir » des Femen ?

Istamboul, théâtre de la rétrogradation de la femme
Le processus parodique n’est pas nouveau : il théâtralise ostensiblement les accoutrements et les sentences de la honte. Il passe à l’étouffoir à chaque fois qu’il fuse. Dommage ! Dérangeant, il sape le consensus des soi-disant convenances ainsi que l’ordre public imposés par les régimes hégémoniques. A qui devons-nous cette subversion de l’habit, de son langage, de son rôle ? Aux pamphlétaires, aux artistes… Sans oublier ceux qui repensent le monde autrement et le font avancer : philosophes consacrés, condamnés ou « qui s’ignorent », ces orfèvres de la créativité.

Quelles que soient les raisons économico-politiques qui ont assis les sociétés sur un mode patriarcal, elles le fondent sur la phobie des matrones et des métèques, des vahine et des popa'a, des mousmés et des gaijin : c’est-à-dire, des femmes et des étrangers. L’histoire très ancienne le prouve. Et l’actualité ne semble toujours pas le démentir.

L’oriflamme du corps
Quand une organisation ou un Etat assujettit un peuple, une minorité ou une civilisation, elle s’attaque aux comportements fondamentaux d’origine. Elle intervient sur l’espace d’évolution, les outils de connaissance dont l’instruction, l’intégrité corporelle et bien entendu la tenue vestimentaire.

15 ans d’Indépendance à Tunis
Du gynécée au harem, du Pavillon des femmes aux lieux tabous, se propage et se ritualise le procédé de la claustration et de l’interdit frappant les femmes d’anathème. Assemblées politiques, scènes artistiques vivantes et cérémoniaux leur sont confisqués. Ne leur restent que les foyers, dans les deux sens du terme : bercail domestique (précisons-le) et bûcher d’immolation volontaire (suicide), funéraire ou d’exécution.

Les dogmes religieux, les régimes qui s’y conforment, établissent usuellement une hiérarchie entre les deux spécimens de l’espèce humaine. La discrimination sexiste s’exerce aussi bien au niveau intellectuel que corporel ou dans l’accession au plaisir. Du fœticide aux mutilations... le panel semble inépuisable. Bandage des pieds en Asie, excision, infibulations sur le continent Afro-Oriental, et autres altérations de même sorte : l’épouvante plus vraie qu’aux attractions foraines !

L’horreur sort des musées intimes et expose ses sévices en  public. De la chemise de nuit en lin, juste fendue en vue du devoir de copulation, au corset qui fait fureur du 16ème au 19ème siècle en Occident, rigueur des sous-vêtements le dispute à la contention des formes. Avec gants, bottines, chapeau et voilette, la toilette féminine constitue un véritable harnachement où il n’est lésiné, ni sur le métrage (jusqu’aux pieds !), ni sur le poids du tissu. Un carcan où marcher, chevaucher en amazone défient les lois de la pesanteur !

La femme : un préservatif afghan ?
Ailleurs, le fardeau des bijoux de cheville, la tenue codifiée par la colonisation -telles les robes mission, robes empire, robes empesées, robes grand-mère- font partie de cette panoplie qui scelle l’appartenance. Vierge, innocente ou condamnée !

Vous avez dit droits ?
Labret africain, scarifications, marquage au fer n’ont d’équivalents contemporains que les implants et la chirurgie plastique… Les femmes s’assigneraient-elles au regard social au point de devenir consentantes ? Certaines carrières ou survivances de savoir-vivre les y attèlent, jusqu’à la difformité !

Affreusement compromettant pour la réputation et l’intégrité physique, le combat pour l’égalité des droits civiques se solde par des peines de prison, des grèves de la faim, des déportations au bagne. L’Occident voit surgir les suffragettes en totale infraction à la bienséance ! En chapeau, puis « en cheveux », elles « s’exhibent » dans la rue. Coup de théâtre : la Nouvelle-Zélande accorde, la première, l’égalité du suffrage en 1893.

La bonne conscience, sous couvert de mauvaise foi, les astreint aux canons aberrants de la mode, apanage des grands couturiers. Il faut attendre Coco Chanel  pour voir se profiler l’aisance, la fluidité et la fonctionnalité du costume féminin. Le type de la « garçonne », lié au mouvement d’émancipation des femmes, représente autant les militantes que celles qui occupent des emplois d’homme : l’écrivaine Colette, l’aviatrice Hélène Boucher, l’athlète Violette Morris, la chanteuse Suzy Solidor, les actrices Marlène Dietrich, Greta Garbo, Joan Crawford, Clara Bow, Louise Brooks et tant d’autres…

Femme dévêtue sur mosaïque perse
Cependant, ne nous y trompons pas. Les démocraties, bien que nombreuses,  ne sont pas à l’abri de l’inégalité qui frappe la gent féminine. La France brigue la représentativité paritaire de ses « hautes fonctionnaires d’Etat » dans une proportion de 40% pour les années 2018 ! Quand nous lisons un tel plan d’action (édicté par le Ministère des Droits des Femmes le 5 déc. 2012), nous touchons au gag !

La politique ne serait-elle que le théâtre du burlesque ?

Quand les artistes s’y mettent
Déjà en 392 av. J-C, Aristophane prend le parti de dénigrer les lois coercitives infligées aux femmes par la cité d’Athènes. Sa pièce de théâtre, L’Assemblée des Femmes (sous-titrée Celles qui siègent à l’Assemblée), fait endosser aux femmes la toge du pouvoir et récupérer leur parité perdue.  

Outre des comédies de mœurs persiflantes comme « L’Ecole des femmes » de Molière, sous la plume du dramaturge Marivaux, le stratagème du masque, du déguisement, des interversions de rôle, qui font d’une femme un homme, invective avec sarcasme les abus phallocrates.

Léger bémol. Les sinologues tendent à affirmer actuellement que « Les pieds bandés sont non seulement une partie essentielle de l'identité féminine, mais plus fondamentalement, le marqueur le  plus évident de la différence hommes/femmes dans une société où les corps, à partir des Song (9ème au 13ème siècle), se sont androgynisés (p.16, 43). En d'autres termes, les pieds bandés, loin de n'être qu'un simple caprice machiste, sont essentiels dans la construction des genres, à une époque où ceux-ci se confondent de plus en plus. » : finesse de la corpulence, chevelure courte, à l’identique pour les deux sexes.

Peinture murale perse : femme et vin
Demandez le programme de l’arbitraire et du sadisme ! Sachons-le : défendre une cause s’associe immanquablement à des signes de reconnaissance comme l’écharpe, les panneaux-sandwich, panoplie des Suffragettes. Quant aux groupes totalitaires et autres factions, craignant pour leur mâle suprématie, ils détruisent les traces  témoignant du statut paritaire des « femmes du temps jadis ». Objets d’opérations lucratives, par morceaux (d’œuvres), en pièces détachées ou par lots d’esclaves enchaînées, elles sont vendues à grands déploiements publicitaires. Mais rien n’efface la mémoire. Ainsi, les groupuscules ne semblent pas avoir le sens du ridicule !

Longtemps, a-t-on cru que la femme était occultée dans l’art des civilisations pré-achéménides, mais sur certains sites antiques perses des sculptures féminines de pierre ont été retrouvées. Les doctrines zoroastriennes (6ème s. av. J-C) ainsi que les tablettes de Persépolis (3ème s. av. J-C) attestent de l’égalité entre les sexes.

Du travestissement comme étalonnage
Les droits des femmes ont toujours été travestis par stratégie politique, idéologie ou croyance. Les voilà affublées de sorcellerie, de pouvoirs occultes ou mortifères ! Donneuses de vie, succombant parfois à l’accouchement : une fonction entachée d’énigme, d’ambiguïté, et d’angoisse.

Le recours au sacrifice du « bouc émissaire » a émaillé maintes civilisations. La femme, constitue une cible toute désignée pour « assouvir les frustrations » d’une population en  proie à la famine et aux abjections de la guerre. Tel le prône notre chère Eglise par la voix du pape Innocent VIII, le 5 décembre 1484. Cette « chasse aux sorcières » qui dura deux siècles s’en prend aux « trop jolies, trop indépendantes ou exerçant un métier dit d’homme... Arrêtées, torturées, jugées par un tribunal religieux, celles qui ne meurent pas sous la torture sont brûlées vives. »

Ma femme est une sorcière ! ! !
Considérée comme mineure, puisque dépendante des droits de leur conjoint, voire  jugée comme inférieure pour incapacité de penser par elle-même, les déontologies moralisantes « traitent la femme comme un animal ou une esclave ou une impudeur à cacher ».

Déjà Aurore Dupin, alias George Sand, ne conçoit sa libération de femme qu’en utilisant le subterfuge du masculin. Au prénom de son pseudonyme elle ajoute, pour s’échapper des robes « étuis », le pantalon illégal (pour une femme), les guêtres et s’affiche avec les jeunes gens dans son Grand Théâtre de Nohant (1831). Les masques, tout comme les dés, sont jetés.

Persona grata, muse ou putain
Fermons les livres rétrogrades. « C’est l’état de notre monde : la femme sous la loi de l’enterrement du vivant. Partout chez nous la femme est coupable. De son corps, de sa féminité, de sa condition. Avilie, chassée, pourchassée, harcelée, accusée, honnie ou aliénée au point qu’elle se retrouve à haïr les autres femmes au nom de l’homme ou de Dieu ».  (Chronique de Kamel Daoud).  

Ceci est-il une femme ? Ou notre fantasme ?
Ouvrons les pages de demain. Participons à cette fête qui se joue de la féminitude et de la féminité au masculin, se la joue subversive, transgressive et transgenre. Les luttes contre les encapuchonnages sexistes explosent sur tous les continents. Que la mobilisation soit sur le web, dans la rue ou spectaculaire.

La sphère d’obédience musulmane le revendique haut et fort ainsi que le déclare  Faiza Azaiez Epouse Azzouz, en ce 23 mars 2015 :
« Hier à Bizerte, sur la grande mosquée une banderole vous accueille avec une femme en niqab et le slogan, "Il est temps que tu te voiles". Sur les murs de la ville, drapeau noir et préceptes salafistes. Pire encore, des stèles sur les monuments historiques annoncent "bientôt le FATH (conquête islamique)"… préconisé pour la Tunisie par Qaradhaoui (gourou intégriste, fiché par Interpol) ? Où sont les autorités qui livrent ainsi la ville et ses jeunes à une propagande salafiste extrémiste au su et au vu de tous ? »


Hymne aux Femmes : le spectacle continue…
Kamel Daoud ne lésine pas sur les images cocasses, bouffonnes, époustouflantes pour invalider les impostures abominablement monstrueuses des intégrismes. A démesure, il sait renvoyer boutade et démystification :
 « JAMAIS un peuple qui parle de la femme comme d’un préservatif vivant, ne connaîtra la sérénité, le partage et la quiétude. »

Et sous le ciel tunisien, la performance plastique « Making of de 3Men » ou « Genèse de 3 Hommes » ne se prive pas d’un gros éclat de rire, à la manière d’une éjaculation cocasse ! Signée Omar Bey, Noutayel Belkadhi, Mahmoud Chalbi, (Hichem Driss pour la prise photo), elle est révélatrice d’une politique culturelle castratrice…
 

Un article de  Monak

NB : Aux suppôts d’Ennadha, parti intégriste tunisien qui n’a pas manqué de salir, dans un article,  la respectabilité de Nawal El Saadawi, en visite pour le 8 mars 2013… il ne leur reste qu’à s’amender.

Tous droits réservés à Monak. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.


vendredi 6 mars 2015

FIFO 2015: prize list



Is Oceania in danger?

The euphoria of the image is a rejoicing of each FIFO. As announced by the organizers, no censorship, no restrictions... Programming of contradictory themes. The past salvaged, the present expands its course. Would the Pacific documentary film be controversial?

Through the narrative solitary and singular destinies, the vast majority of documentaries are going to brush an alarmist situation from the point of view of human rights as respect as the living environment. The biting midges are on.


An all-out FIFO
The Continent on the other side of the world is not as peaceful as it might seem... The sordid unpacking with the sequels of colonization, the segregationist independences are additional to a galloping economic neo-colonialism, with complete impunity and easily on the islands! The Oceania is an isolated victim, who has not finished a fight with internal or central authorities. From the Aboriginal reserves to the status of the full citizen, there are impassable chasms!

The active resistance, it develops non-violent way, as enclaves of cultural rehabilitation! From lands of artistic freedom by maritime nomadism to the revaluation of a specific cultural trait, eradicated by the Churches, the panorama is varied.

The films that hurt
In the series of abuse of authority, segregation, smacks of colonialism, dispossession of native’s lands and measures of "human indignity", there are no less than half of the films (In or off competition).  It's a significant score, dealing with difficult issues. Australia ranks high, followed closely by Chile with Rapanui. Even if other states do not appear directly, it seems that the situation is common in Samoa, Hawaii and elsewhere, if you will follow my innuendos.

 Among the current generation of Australian retirees, some could manage their education and their integration. They owe that to abusive measures of which kidnapping of native children. A juvenile judge, Sue Gordon, an aborigine, was torn from her family like many others and placed in orphanages, solely because of his white skin!!! The fight continues in full 21st century. It is current. This is not fiction. If the scenario of My Three Families (Australia - Todd Russell) follows step by step the atrocity of indigenous treatment! It Results that the victims are completely disconnected from the emotional when they become adults.


Find one's spiritual paths...
The territoriality conflicts and exploitation result mainly in the loss of their only sources of income, expropriations and total silence on industrial disasters. The disappearance of Hela in the Highlands and burial of victims by land sliding caused by a gas extraction Company in Papua New Guinea do not move the authorities. A very short film by Olivier Pollet (Papua - New Guinea-USA -France) entitled When We Were Hela is delivered to us as an announcement of mourning.

Another beautiful female figure with Baymarawongga, an Aborigine "Cheffess": she fights against those who would deprive her community of his cult sites (in Big Boss of Paul Sinclair-France). Rapa Nui, The Secret Story of Easter Island, takes us into a real gulag with slavery as a long-gone practice from a barbarous epoch! With forced prostitution or reclusion in leprosarium by the Chileans! On an island that sheep have peeled and shaved... Again women: in Sovereignty Dreaming (a film of V. Escalante - France). They are refusing desecration of "paths of dreams" and the installing a nuclear waste disposal facility.


An invitation card to hell
With the ghettos where the natives are held and maintained in a status lawless for most Pacific States (whether or not they are independent States or under alien domination), the audience can feel like on The Island of Doctor Moreau of HG Wells! Except it's not science fiction! The FIFO plays a leading role in this disclosure of programmed eradications.

Movies in-between
Some films leave us hanging on. Makes you wonder if sometimes the narcissism of the film director does not trump about it! In other cases, the documentary does not bring much to a mere TV show already replayed a thousand times! Some documentaries are presented as a stripping of old photographs and an attempt to enhance vitality with novelties.

About Destremeau, A Polynesian Destiny (French Polynesia, Pascale Berlin & Steph Jacques’s film), young Tahitians interviewed, came with their training group, feel somewhat foreign. First, because the Tahitian people assisting in defense (including in mounting guns on the slopes) are completely absent in the image. Then, because the today’s Tahitians are shown ignorant. Finally, because "it is a political settlement exclusively Franco-French and for which Queen Pomare's advice is ignored.”


Through on their dreams
With Chimeric Horizons (French - Gilles Dagneau) the exoticism, is dying this taste for elsewhere? Since the first writing such as The Iliad and the Odyssey, the myth of the journey is anchored in the cradle of civilization, is it doomed? Is seen as repudiation by the motherland the quest for simple values? Does it lead inevitably to the degradation? The portrait of the exiles contrasts with the conformist identity of the French Hexagon.

Completely at odds with their original province, these Pacific homeless prefer to die in the sun. They don’t look like conventional popa'a Farāni (metropolitan white foreigners) living in Polynesia (in the wake of colonialism or the public service, and often decked out with incongruous or creepy preconceptions). Is the world so closed that they survive only if they become transparent? Is the documentary of the late utopias (coconut-paradise-island)? Is their downgraded stateless status that made them win the 1st Prize of the Jury of the 12th edition of FIFO?

With Bobby, the Polynesian Cultural Renewal (French Polynesia, Jeff Benhamza), after singing the music at the beginning of the film, the audience returned a little frustrated... The pace of the documentary and its approaches flatten the brightness of a Figure whom they expected something better than honor too reverential.

The films which make you feel good
The discovery, symbiosis, universalism, the vision of a separate community, the intact values: we do not know that with? Now we no longer know what is more important: a successful alert or action?

In the category prevention, the purpose is rather mixed with Tribal Scent (Musca Carmelo -Australia) between customary sandalwood use and its industrial business; Life on the Reef (Nick Robinson-Australia) does not comment further on this so-called balance between protection and destruction of the environment.


Atypical models
With Les Etoiles of the Pacific (France - Régis Michel), the tour of the Magic Circus of Samoa, it is not only the chronicle of an adventure but the experience of a cultural enterprise with multiple nationalities. A community of southern hemisphere promotes its human values.

The way this circus manages its maritime nomadism is reminiscent of the Odyssey of the Pacific populating. Harking back to the ancestral tradition of travelers, it has set up a contemporary solution to the isolation of the islands. Or how to convey the artistic works on this continent which includes more sea than lands.

Link between the past and the present, it succeeds on the balance between narrative and  particular aspects of the circus. But the film remains unnoticed, although it reflects the triumph of humanism in a micro-society.


Sport for All!
Out in the Line Up of Ian W. Thomson (Australia) breaks the subhuman taboo. Sport no longer belongs to the sponsors who defend a puritan conservatism. The picture prudish is selling well. Extremely disturbing subject in Oceanian surfing... it tells the long and painful quest for recognition of gay surfers. Too hammered prejudices, too unconscious insults, kill the "gliding" generations by abandonment or suicide. This documentary enters fully in the mouth of the Billabong "Monster" at Teahupoo (Tahiti).

 We applaud at the FIFO after each movie show. Actors and directors on stage, it was a standing ovation for Kumu Hina (Hawaii - Dean Hamer), the film and the eponymous person. A transgender who does not reflect the stereotypes, who does not try to seduce, but wants to update the cultural and artistic values, often truncated by evangelism: it's a superb lesson.

She's "She", this "being in the middle" as she likes to say. "It's not that simple." And bravo to the jurors who awarded the 2nd Jury Prize and the Audience Award... for approving the artistic, empathic and emotional qualities of the film and have agreed this freedom of transgression!

Films that annoy or reality
This year, it seems that the FIFO is not restricted only to expected image of the original Oceania. It selected the "hidden face" of Oceania: that which is interwoven, and complex.


Be yourself ...
The opinion of the audience is divided; sometimes even opposite. Personal views sometimes are rivaling with that the screen offers. Mentality is what is most difficult to change, rooted in childhood through education, irremovable.

By the subjects it explores, will play the role of education the documentary film? Currently few documentaries have falsified the information. Verified, they can just be partial...  It attempts to reconcile the opposite viewpoints.

If in Chimeric Horizons (Gilles Dagneau), transsexuality triggers the hilarity among a 40-year-olds public, the next day, a father brought his young daughter to see Out in the Line Up (Ian W Thompson), which treats sexism and machismo in the world of surfing. It's never too early to be aware of the law!


Beyond words…
On global crisis background, the filmmakers do not make cleavage for the matters of the past few years between the "poor whites" and the aborigines. The ethnic segregation is aberration; these outdated criteria leave painful traces but they must be addressed. The Oceanian Film Festival reflects and makes visible the minorities. The questions remain open.

Pacific’s spectators being both public and subjects of films, it is not surprising that they assume their roles without restriction. Against the big monopolies which continue to make money on the funeral (an extremely juicy and inexhaustible industry!) they want to manage, with no taboo for death, no distance. Tender of Lynett Wallworth (Australia), is another form of peaceful revolt.

True to what it had announced on, the 12th FIFO is engaged in an unpredictable patchwork. It surfed on the wave of transgression ... even beyond what we could imagine!

Thank you for these new benchmarks. These images that make up piece by piece the unexpected view of today's Oceania... with his actors, his witnesses, his viewers.

An article of Monak

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