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Le nouveau roman de de Monak à lire absolument

lundi 31 mars 2014

Symbol of the beauty of the world


Wonderful humpback whales of French Polynesia

Every year from June to November, humpback whales come and stay always in Polynesian waters, became a sanctuary.

It’s nice at Tahiti this morning. A lively and fresh East wind raises a short but violent swell on the Pacific. However, it must not prevent us from boarding with Michel Fayadat for a few hours of pure happiness to meet the humpback whales…

A moment of intense emotion and unique between Tahiti and Moorea
The meeting with cetaceans is a unique moment of intense emotion really indescribable.

Today, we have the pleasure of watching the frolics of a mother and its little, and of a male looking for a mate (very rare). A little later, we cross the track of another whale with its offspring…

Humpback whales in French Polynesia
 Every year since immemorial time, humpback whales take refuge in Polynesian waters to give birth their newborn, away from the cold night of Antarctic waters.

Thus, from June to November, it’s possible to contemplate these amazing mammals close to coral reefs. If the Marquesas is the only one archipelago to be neglected by the whales, it’s doable on the other four. However, curiously, the most frequented zone by cetaceans surrounds the sister islands of Tahiti and Moorea: i.e. one that is the most populated and where boats of all kinds are circulating.

The humpback whale is an animal that doesn’t easily change its habits. Every year, it used to return in those waters where it was born to give birth to its own pups and to allow them to grow and firm up before returning to feed close to Antarctica. And it will itself come back tirelessly to the same place every year throughout its long life of whale.

A whale and its calf between Tahiti and Moorea
The number of whales, having elected the French Polynesia as resort is currently estimated to a thousand.

The reasons for the migration of humpback whales
The humpback whales live mainly in the frigid waters of the Austral Ocean because they find their food here: the krill.

Krill (Euphasia superba) is a small coldwater shrimp which is the staple diet of our whales. For the record, we should know that to grow a kilo, our cetacean must swallow hundred pounds of its favorite shrimp!

When the Antarctic area enters its long dark period, krill density decreases considerably and is no more enough to satisfy its appetite.

The tiny krill, the staple food of humpback whales
Therefore, it joins the warmer waters of the South Pacific where its energy expenditure is much less important.

It enjoys travel to give birth to pups it wears for a long gestation of eleven and a half months, and when it’s time for it to do, to conceive another…

During the four or five months when it’s staying in the warm waters, the humpback whales are feeding virtually.

Protect whales: a huge challenge
It was only since 13 May 2002 the Polynesian Assembly voted this resolution, making Polynesian waters a sanctuary for humpback whales and other marine mammals.

This essential point of the “Environnement Code in French Polynesia” (art. 121-3 A) although salutary, turns out, unfortunately, very difficult to enforce.

French Polynesia, a territory comprising one hundred eighteen islands, is the largest exclusive economic maritime zone in the region. It’s monitored by the sovereign powers of the French State, but without neither real political will nor means necessary to carry out.  

Will Polynesia remain a sanctuary for whales?...
This is known to all: number of protected sea animals, whales or sharks, continues to fill the holds of ships (Chinese and Japanese mostly). In breach of the law, they used to come into Polynesian waters, fishing protected species. Local authorities don’t have the absolute means of enforcing the law.

Besides the pollution problems also concern Polynesia and elsewhere, and perhaps even more given the fragility of islands ecosystem, the other major threat about the humpback whales is the interest they generate, both among local people and tourists. Sometimes these may have to pay a very high price for the right to get close to the whales.

The outreach activities about the whales and other marine mammals, are also highly regulated (Art. 121-35 to 121-43 A of the Code of the Environment). Unfortunately, many people don’t respect these rules, without common sense, starting with a number of those renting their services and boats to take tourists and curious to gaze whales.

How long can we look at this?
Is it just a lack of resources that the police is never present to enforce the rules, often simple common sense? Does this lack of means hide a cruel lack of political will and courage?

The question is well and truly laid, and the future of humpback whales depends.

My warmest thanks to Michel Fayadat  (Easy boat ) for his kindness, his competence and respectful love for humpback whales. http://fr-fr.facebook.com/pages/Papeete-French-Polynesia/Easy-Boat-Tahiti/190594665826?ref=ts

An article of Julien Gué
Translated from French by Monak



Copyright Julien Gué. Ask for the author’s agreement before any reproduction of the text or the images on Internet or traditional press.



jeudi 27 mars 2014

Les recettes à Lola



Le poulet fāfā

Parler de cuisine traditionnelle en Polynésie, c’est dire aussi que les recettes se transmettent de génération en génération. Dans la famille de Lola, originaire de l’Île Vanille, chacun des membres peut prendre en charge le mā'a ou repas : pas de distinction de genre.

Branches de fāfā ou épinard des îles
Le « poulet fāfā », mets bien connu et affectionné, allie volaille, feuille et fruit dans un onctueux et savoureux dosage. Energétique, il ne se concocte dans la parenté de Lola que pour les grandes occasions. Chacun ses rites culinaires !

L’incontournable noix de coco, fruit emblème des îles.
Donc, pour vous faire part de cette recette à la saveur et au fumet délicatement délicieux, nous laissons la place au savoir-faire. Cette petite série gastronomique s’intitule : « Les recettes à Lola »….

Une recette typiquement locale
Le « poulet fāfā », recette tutélaire, n’utilise que des produits locaux : poulet, fāfā et lait de coco pour l’essentiel. Voyons-en l’origine.

Le poulet aurait laissé des traces il y a plus de 3 000 ans dans les archipels du nord-ouest (Vanuatu) et à l’est du Pacifique (Tonga). Il y aurait été introduit avec les premières vagues d’immigration : mais ceci est une autre histoire… que présentent différents sites archéologiques ou universitaires.

La lignée des poulets
Quant à notre coq bankiva, l’espèce qui résiste et se développe sur la plupart des archipels de Polynésie française : il est doté de spécificités à nulles autres pareilles. L’animal vit en liberté dans les jardins, en ville et dans les forêts. Son vol est performant et il chante de jour comme de nuit ; excepté à la saison des pluies quand s’épanchent les averses.  Pour ce qui est du poulet, si vous n’avez pas la chance d’en attraper un, les supermarchés et les petites boutiques vous fourniront des produits d’élevage local ou importés d’Australie.

Pour qui ne dispose pas de fa'a'apu, le fāfā fait partie des légumes de base en Polynésie, abondant sur tous les marchés. Pour la consistance et pour le goût, il est comparable à l’épinard (légume-feuille) dont la tige fond à la cuisson. Il peut être remplacé par le taruā, autre genre de tubercules. De plus il est pourvu d’une onctuosité qui le fera utiliser dans des agrémentations bien surprenantes comme les desserts.

 
Au marché du taruā
Si vous ne faites pas partie de ces cuisinières athlétiques qui font leurs muscles en râpant la chair des noix, le lait de coco est disponible en bouteille dans toutes les petites alimentations du fenua. Avec ces trois ingrédients, dont le dernier est un fruit qui entre dans la composition des plats salés ou sucrés, vous êtes assurés de vous régaler typiquement naturel.

« La recette à Lola »
Pas la peine de vous embarrasser d’une batterie de cuisine, ni d’ustensiles sophistiqués. La recette s’adresse aux gourmets amateurs. Lola, vient de recevoir ses derniers SMS, juste pour confirmer la véracité de sa recette : ce n’est que peu à peu que nous ferons apparaître les petits secrets gourmands.

Il faut savoir avant tout que les proportions sont à adapter aux appétits. Une portion tahitienne équivaut à deux portions métropolitaines. A vous de jouer ! Pour 3 personnes, Lola fonctionne au feeling.

« Savourer : un credo ! »
La botte de fāfā

1.      Disposez sur la table, une magnifique botte aux feuilles vertes qui diffusent encore les rayons du soleil. Détachez les tiges et retirez-en la mince pellicule qui se tortille en volutes : taillez-les à la dimension d’un bout-filtre de cigarette. Tranchez les plus grandes feuilles en deux. Lavez.
2.       Plongez-les dans une cocotte d’eau bouillante. Laissez bien cuire jusqu’à ce que les feuilles se foncent : entre « vert épinard » et « vert Véronèse ». Soit une bonne demi-heure. Laissez égoutter.
3.      Remplacez par les tiges coupées en dés. Vous savez qu’elles sont cuites quand elles s’engloutissent dans le fond de la marmite. Faites égoutter aussi.
4.      Emincez en lamelles la moitié d’un gros oignon. Déjà, chatouillent vos narines, les effluves mêlées de vos végétaux…


La « Recette à Lola », c’est ça ! (montage)

Le poulet
1.      Pour ne pas y passer la matinée, même dans le cadre le plus paradisiaque des fare ouverts à toute brise, choisissez du poulet désossé de préférence. Il ne vous reste plus qu’à le couper en petits cubes approximatifs.
2.      Laissez mariner dans un mince filet de sauce de soja, colorant la viande d’un léger hâle. Salez
3.      Dans une poêle, faites rissoler avec un peu d’huile, une petite partie des oignons. Puis ajoutez les morceaux de poulet.
4.      La préparation est prête quand les lamelles d’oignon ont fondu : c’est magique ! Il est indispensable de goûter et de faire goûter autour de vous, même s’il est encore tôt, même si vous en êtes encore à l’heure du café qui accompagne votre tâche. Sinon, la cuisinière se vexe !

Le poulet rissole

Le lait de coco et le plat à dresser
1.      Dans un plat creux ou une marmite à couvercle, le principe est celui de la couche : disposez d’abord les morceaux de poulet
2.      Puis, masquez-les avec toute la verdure
3.      Ensuite, décorez avec les lamelles d’oignon.
4.      Enfin, arrosez le tout avec le tiers d’une petite bouteille de lait de coco.
5.      Couvrez ! Enfournez ! Pendant une bonne demi-heure, davantage si vous préférez une consistance un peu plus croustillante. Et n’oubliez pas de couvrir… pour que le mets garde une apparence de ragout.

Le lait de coco, un arôme !
Il va de soi, tandis que le plat mijote, que vous puissiez vaquer à d’autres occupations ou toute autre forme de loisir. C’est le moment de se plonger dans la lecture de votre  quotidien préféré.

Pardon ! Après avoir sacrifié à l’urgence de la vaisselle, car vous avez tout de même utilisé : une planche à découper, un couteau, un saladier pour le légume, un autre pour la marinade, une assiette pour l’oignon, une cocotte, une poêle, un égouttoir appelé ici « épuisette », une spatule, une écumoire, une cuiller en bois…

Mais il va de soi aussi que la plonge n’implique pas la cuisinière en chef, mais son aide conjoncturel.

Les tourments de Lola
La première préoccupation de Lola, outre l’anxiété que réclame toute offrande culinaire, car il s’agit bien de cadeau des papilles, quand on aborde cette vaste opération gastronomique, se situe au niveau des temps de cuisson et de la réaction des divers ingrédients.

Poulet fafa ?
La seconde, qui est caractéristique des feuilles de taruā, c’est qu’il faut réprimer vos envies et vous retenir de vouloir goûter les feuilles de fāfā cru. Elles seraient toxiques ! Nous n’avons pas essayé.

La troisième, qui n’est pas la moindre, est de vérifier que la bouteille de gaz ne vous lâche pas en cours de route… Nous avouons que ce léger incident ne nous a pas épargnés !

La quatrième, consiste à vider l’eau de la cocotte, ce qui s’énonce ainsi : « Il me faudrait chavirer mon eau »

L’avant-dernière, si vous ne disposez pas de couvercle pour couvrir le plat au four : c’est que la préparation risque de gratiner et que le mets s’expose à ressembler à un flan. Ce n’est pas plus mauvais. Et ce pourrait être une variante. La cuisine est toujours une alchimie !

La dernière consiste en un souhait de Lola, émis avec la plus profonde humilité : « Et bon appétit, les amis ! »


Le ballet des mains de Lola
Quant à la cuisine tahitienne, elle se pare de toute une harmonie gestuelle.

Rassurez-vous ! La recette est effectivement simple. Elle demande juste un peu d’attention.


Un article de  Monak

Tous droits réservés à Monak. Demandez l’autorisation de l’auteur avant toute utilisation ou reproduction du texte ou des images sur Internet, dans la presse traditionnelle ou ailleurs.

Glossaire tiré du dictionnaire de l’Académie tahitienne :
-MĀ'A : Nourriture en général, aliment, repas.
-FĀFĀ : (Racine : FĀ = PETIOLE). Jeunes tiges de "taro" ou "taruā" destinées à être mangées comme des épinards. Le POTA est fait avec les jeunes feuilles. Cf. FĀ (2), R"'AU -
FĀFĀ PAPA'Ā = Epinards.
- POTA : 1°) Tout légume vert : chou, chou-chinois, salade, feuille de "taro", de "taruā".
2°) Plus proprement, jeunes feuilles du "taro", "taruā" et "kararū". Cf. FĀFĀ, RŪ'AU.
-FA'A'APU : Plantation. E fa'a'apu taro tāna i Papeari = Il a une plantation de "taro" à Papeari.
- FARE : Maison, case, bâtiment.
- FENUA : 1°) Ile, pays. 2°) Terre, domaine, propriété. 3°) Terre, séjour des hommes.