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mercredi 18 janvier 2012

Tahiti, FIFO 2012

Festival International du Film Océanien

9ème édition


     Durant une semaine, du 06 au 12 février 2012, Tahiti sera, grâce au Fifo, la capitale du cinéma pour l'ensemble des pays de l'océan Pacifique Sud.

L'affiche officielle du 9ème FIFO
      S’il est, en Polynésie française, un événement culturel qui s’impose chaque année un peu plus comme un événement incontournable à l’échelle internationale, c’est bien le Festival International du Film documentaire Océanien (Fifo).

     Pour la neuvième fois, cette manifestation va prendre ses quartiers dans les locaux de Te fare tauhiti nui, la maison de la culture de Papeete.

Le FIFO, une aventure cinématographique et humaine


      Né de la passion de quelques amoureux à la fois du cinéma et des peuples d'Océanie, dont le journaliste calédonien Walles Kotra (directeur des programmes de France Ô) et l'ancien délégué général du festival Pierre Ollivier, le FIFO a eu bien du mal à démarrer.

Walles Kotra, l’un des pères fondateurs du FIFO  
     A l’époque (mais c’est hélas toujours le cas en Polynésie française), la culture contemporaine ne faisait en aucune façon partie des préoccupations des pouvoirs publics. C’était jusqu’à la direction de la maison de la culture qui trainait les pieds face à ce projet.

     Il fallut donc aux inventeurs de la manifestation une énorme dose de courage, de ténacité et de force de conviction pour faire en sorte qu’ait lieu la toute première édition, en 2001.

     Les obstacles et les obstructions furent tels qu’à deux reprises le festival ne put se dérouler. L’instabilité politique chronique du pays depuis 2004 n’étant pas étrangère non plus à ces difficultés.

     Février 2012 : pour la 9ème édition, les choses ont heureusement bien changé, même s’il reste toujours aussi difficile d’obtenir une aide quelconque des pouvoirs publics locaux.

Mamao blues l'un des deux films polynésiens en compétition

   Cependant, les chiffres sont là pour faire taire tous les détracteurs du festival. Dans le calendrier des manifestations régulières pérennes de Polynésie française, le FIFO est celle qui a les plus importantes retombées économiques et médiatiques pour le pays. Et il est bien dommage que les pouvoirs publics n’aient pas encore compris que si la culture ne rapporte pas d’argent de manière directe, elle est génératrice de bénéfices indirects considérables, notamment pour l’hôtellerie et l’industrie du tourisme.

       Et pourtant…

Petit Fifo devenu grand


      Le petit festival a bien grandi en onze ans, et nul aujourd’hui ne songe plus à en contester l’intérêt, tant sur le plan local que pour l’ensemble du bassin Pacifique, voire à l’échelle internationale.

     Ainsi, depuis l’édition 2010, la fiction a fait son entrée dans la sélection et bénéficie de récompenses spécifiques.

Jandamarra, l'un des films australiens du FIFO 2012
    D’autre part, à la périphérie de la compétition proprement dite s’est développée toute une série de manifestations du plus grand intérêt.

      Ainsi, en même temps que sont projetés les films en et hors compétition, se déroulent des colloques, des rencontres et des ateliers de toutes sortes, réunissant des professionnels et des amateurs de cinéma du monde entier.

Elie Chouraqui Président du jury 2012
     La composition même du jury du festival est représentative de l’intérêt grandissant que porte le monde de l’audiovisuel international à la manifestation. Pour preuve, pour cette neuvième édition, le président du jury n’est autre que le réalisateur français Elie Chouraqui.

Marie-Claude Wetta épouse Tjibaou
     Figurent également dans ce jury des personnalités comme Marie Claude Tjibaou (Nouvelle Calédonie. Présidente du Centre Culturel Tjibaou et membre du CES), Mariejosé Alie (Emission "Studio M" et Directrice déléguée à la diversité auprès du directeur des antennes de France Télévisions), Stuart Menzies (Ancien responsable des programmes documentaires d’ABC, nouvellement nommé responsable des programmes sur ABC2 Australie) ou encore Pierre Ollivier (Délégué général du FIFO jusqu'en 2011).

Pierre Ollivier, longtemps la cheville ouvrière du festival
      Même si les choses sont en nette amélioration sur ce plan, on regrettera encore la présence dans ce jury de personnes n'ayant rigoureusement rien à voir, de près ou de loin, avec le cinéma, mais ainsi vont les choses dans une Polynésie maladivement clientéliste…

Le Fifo 2012


    Pour ce 9ème FIFO, trente-six films seront proposés au public dont dix-sept en compétition. Et tous seront projetés à plusieurs reprises et à des horaires différents afin que tout un chacun puisse les visionner.

      Sur les dix-sept documentaires qui se disputeront les récompenses, deux seulement sont des productions polynésiennes, ce qui montre la faiblesse des productions locales. A moins que certaines productions ne soient pas présentes pour des raisons peu avouables ?

     Aux dires même des membres du comité de sélection, cette neuvième édition voit le niveau de qualité des films proposés monter encore d’un cran, tant sur le plan technique que sur l’intérêt et la qualité des scénarii. Ce dont on ne peut que se réjouir.

     Ce 9ème FIFO confirme les trois évolutions majeures de l'édition précédentes.

    La première est technique puisque qu’elle marque l’avènement du numérique pour la majorité des films proposés, et donc l’obligation pour les organisateurs d’équiper les lieux de projections du matériel adapté.

   La deuxième est culturelle puisque dorénavant les films de fiction font partie intégrante de la programmation et participent à la compétition.

     La troisième est structurelle puisque le Fifo entame un partenariat avec le Festival du film de Cabourg qui s’est ouvert sur le Pacifique depuis 2010 en projetant deux films primés au Fifo. Le Fifo qui consacre cette année encore une soirée entière à cette importante manifestation métropolitaine.

Tout savoir sur le Fifo 2012


     Pour obtenir tous les détails sur cette manifestation culturelle, les programmes, les films en compétitions, les colloques, les ateliers et qui fait quoi, c’est très simple: les organisateurs ont ouvert un site particulièrement complet.

     Alors n’hésitez-pas, c’est par là : http://fifo-tahiti.com/

     Le palmarès de ce neuvième Festival International du Film documentaire Océanien sera dévoilé le samedi 11 février lors d’une grande soirée de gala, et bien évidemment nous vous en rendrons compte…

Un article de Julien Gué

Toutes les photos qui illustrent cet article proviennent du site officiel du FIFO


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